Le Flambeau
reurs de calculs hydrauliques par rapport à l'inclinaison de leurs lit 3 . C'est plutòt vrai le contraire ; les vestiges de ces anciens rus représentent, en tous cas, le témoignage d'une flo – rissante activité agricole dans les temps reculés, ainsi qu'une connaissance formidable du terroir dans lequel les paysans vivaient et reuvraient. La plupart des Rus de Pan Perdu semblerait avoir été aban– donnée après 1630, lorsque la peste a décimé la population de la Vallée d'Aoste 4 . En fait, à cause du manque de main-d'reuvre dans certaines paroisses particulièrement affectées par l'épidé– mie, il n'a pas été possible d'assurer l'entretien nécessaire à certains canaux d'irrigation existants. Cela pourrait bien avoir déterminé, en premier lieu, leur abandon à la suite d'un quel– conque glissement de terrain ou d'un effondrement du limou– sinage, puis la disparition progressive de leur lit à cause des éléments naturels. Cependant, les restes de ces structures anciennes sont en– core bien visibles dans quelques endroits de la Vallée. Certains murs, piliers et arcs en pierre sèche, après des siècles, conti– nuent à dominer les rochers inaccessibles, alors que des traces de tranchées horizontales presque complètement avalées par l'avancée des arbres et de la végétation témoignent de ce qui était un passage de l'eau. La Vallée d'Aoste est clone riche en canaux d'irrigation qui exerçaient leurs effets bénéfiques sur l'agriculture, mais ceux qui nécessitaient d'efforts énormes pour leur entretien par rapport à la main d'reuvre disponible ont été, à un certain mo– ment, temporairement quittés, d'autres définitivement aban– donnés. 3 Suite à des calculs entièrement basés sur les restes des arcs et des murs en pierres et suite aux hypothèses faites par rapport à la localisation des terrains irrigués, nous avons essayé de déterminer la pente moyenne d'une de ces ceuvres hydrauliques. En ce qui concerne le Ru de Pan Perdu de Chiìtillon (11,8 km estimé) la pente est de 0,55% (soit 5,5 centimètres sur 100 mètres de longueur), résultat en ligne avec d'autres rus encore utilisés de nos jours et, surtout, compatible, comme l'on a dit, avec les vestiges et l'altitude des terrains qui devait irriguer. 4 Plusieurs historiens attribuent l'abandon d'un grand nombre de rus aux conséquences de la peste du 1630. Jean-Baptiste de Tillier dans son ceuvre" Historique de la Vallée d'Aoste ", achevé en 1740, nous informe que les deux tiers de la population valdò– taine seraient décédés à la suite de cette épidémie.
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