Le Flambeau
Comme il est bien ra– conté dans les deux textes des journaux de l'époque les gens de Brissogne vé– curent cette ceremonie avec une grande partici– pation et émotion ; tous les sentiments humains purent se manifester li– brement car l'ambiance, c'est-à-dire, la musique, les fleurs, les drapeaux, les larmes, l'esprit du re– ducismo, sentiment très diffusé à l'époque, étaient réunis. Il y avait, surtout, la grande douleur des pa– rents qui, malgré une ré– signation masquée par la dignité, n'arrivaient pas à accepter la perte de leurs fìls. Le cénotaphe rap– pelle vingt noms et, pour– tant, ce n'est rien d'autre qu'une plaque marmo– réenne grisatre, embel- Le cénotaphie de Primaz au;ourd'hui lie, en quelque sorte, par des photos minuscules de jeunes gens, bordées par des cadres métalliques que le temps a inévitablement rouillés. Ce sont les noms de vingt Brèissognèn , de naissance ou d' adoption, tombés sur le champ d'honneur, en bataille ou en réclusion, sous des avalanches ou, finalement, des suites d'une maladie. Mais, qui étaient-ils ? Où sont-ils morts ? Pourquoi? Les arracher de l'oubli et raviver ainsi leur mémoire et la mémoire d'une communauté, ne fut que pour un seul ins– tant, e'est un devoir qu'il faut remplir. La Grande Guerre a pré– tendu un effort considérable aux Valdòtains ; ils furent mobili– sés plus de 8.500 jeunes et, de ceux-ci, plus de 1. 700 moururent, 3.600 furent hospitalisés et 850 vécurent la triste expérience
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