Contesse Marie Victoire de Challant-Solaro
- IO - giques, la monographie de Bréau est une étude des quali tés morales de son héroïne. Il y avait dix ans que cette dame, ainsi que le comte son mari, était morte, quand Bréan èn commença le pané gyrique, en 1712, étant vicaire à Saint-Vincent, alors que lui-même était âgé de 38 ans. - Il dédie son ouvrage à la nouvelle .:omtesse de Challant et le signe le 17 août I 7 I4, étant, pour lors, vicaire à Nus. Ces rapprochements nous disent que l'aute\lr avait certes pu connaître cette dame, car, quand elle mourut, il était diacre et âgé d'environ 29 ans. Mais remarquons que l'éloge qu'il fait des qualités re marquables de cette dame ne pouvait être de la flagornerie, vu qu'elle-même et le comte son mari étaient morts depuis dix ans; d'ailleurs, dédiant son écrit à la belle-f:ille de la défunte, l'eût-il osé faire si la belle-mère n'avai� eµ des mérites absolument exceptionnels ? Qui ne sait, en effet, combien est rare la sympathie entre une belle-fille et une belle-mère ? Qui ne sent qu'il ne faut pas des qualités dou teuses dans une belle-mère pour qu'une belle-fille l'ait en considération? - Il faut, d'ailleurs, des mérites non ordi naires dans une femme pour qu'un prêtre grave en entre prenne un éloge public, dix ans après sa mor� ; et cela en présence d'une foule de contemporains ayant connu la ba ronne de Châtillon, comme ils connaissaient !'écrivain. * * * De quelques détails notés incidemment, à travers des pa ges destinées à relever simplement les vertus de cette dame, on peut constater que Marie-Victoire de Solaro était née en 1653, qu'adolescente, elle avait été admise parmi les personnages de la cour de Turin. En 1669, alors qu'elle n'avait guère que 16 ans, elle donna sa main au baron de Châtillon François-}érôme de Challant. Elle vécut avec son mari l'espace de trente-trois ans, habituellement dans · \es châteaux de Châtillon et d'Issogne, l'édifiant toujours par
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