Contesse Marie Victoire de Challant-Solaro

II la pratique des plus belles vertus chrétiennes. Elle eut un ' g rand nombre d'enfants, dont l'aîné lui fut enlevé d'une façon tragique; une fille qui se fit visitandine; elle vivait encore au monastère a'Aoste en 17 12, ( 1) tandisque le prêtre Bréan écrivait ce mémoire. Des évènements de toute sorte, des tristesses et des joies, se partagent l'existence de cette sainte femme. Elle doit subir les longues anxiétés du procès gigantesque entre son mari et les Balestrin, au _sujet des fiefs de la maison Challant; et ce n'est qu'au bout de vingt-six ans d'an­ goisses qu'elle partage avec son mari la joie d'une victoire définitive. Mais ni la fortune ni les épreuves ne décontenan­ çaient cette femme forte. Une · douce gravité, fruit de son recueillement habituel autant que d'une santé chancelante, btait le ton de sa vie, qui s'éteignit saintement au château d'Issogne le IO janvier 1702, à l'âge, comme on l'a dit, de 49 ans. * * "' Après ces préliminaires il nous faut entrer avec l'auteur du mémuire dans l'objet même de son étude : les qualités morales du héros de son livre. Disons de suite qu'il en vaut la peine ; il y a à glaner pour en faire une riche moisson. Notons de prime abord qu'il faut généralement renon­ cer à la forme littéraire de l'Auteur; sa phrase souvent trop longue n'est pas de nature à favoriser la clarté; sa haute piété, encadrant chaque détail dans l'ampleur d'un texte sacré - Bréan fait cela partout et toujours dans ses écrits; il ne consigne jamais un fait ou une pensée sans l'enguir­ lander d'un texte -; cette pieuse originalité de l'auteur," dis-je, brisant un peu la marche du récit, n'en facilite pas le résumé. (1) C'est la dame Thérèse-Eliane; morte religieuse à la Visitation d'Aoste, le 15 mai 1721 .

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