Contesse Marie Victoire de Challant-Solaro
- 13 - offre au lecteur une originalité qui me fait plutôt l'ef fet d'un logogriphe : « Ce sont les fruits des mérites de cette illustre dame qui, sans perte de temps, sut si bien effectuer l'étymologie des noms Solars-Challant et les ré duire en un, car Solars ne pouvait estre sans Challant, quoyque Challant pouvait bien estre sans Solars, néanmoins jamais Challarit ne fut mieux Challant que lorsqu'il se vist estroitement uni à Solars, puisqu'en un seul instant se pro duit un Solars, ce qui est tout à fait contraire au nom Challant,,. Après ce préambule de l'auteur, suivons-le dans son étude en le résumant le plus succinctement possible. * * * La comtesse avait singulièrement profité de l'excellente éducation qu'on lui avait donnée. Chez elle la vertu était tellement habituelle qu'elle avait l'air d'être un don de na ture plus que le fruit d'un effort quelconque. A ce point que, quelque fut l'éclat de la Maison Challant, riche de tant de gloires historiques, Victoire de Solar lui apporta un lustre nouveau, loin de le lui emprunter. Du reste, le comte François-Jérôme, son mari, lui res semblait par ses belles qualités. Ils étaient dignes ! 'un de l'autre: nul mariage mieux assorti : cette union conjugale était la réalisation du mot de I' Apôtre : Si vis nubere nube pari. Ses grandes richesses et ses titres n'.étaient rien, aux yeux du . comte, comparativement à sa digne épouse. * * * Entrant dans les détails, l'auteur fait remarquer que cette dame fuyait toute sensualité à table. Elle ne man geait et ne buvait qu'autant que cela était nécessaire pour vivre ; sans en avoir l'air et sans affectation, elle choisissait pour son usage ce qu'il y avait de plus com mun sur la table.
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