Contesse Marie Victoire de Challant-Solaro
2:'l - corps célestes sur les corps naturels ou terrestres; Mais l ' un et l ' autre croyaient qu'il « restoit toujours à la disposition de l ' homme d'en empêcher les effets, non seulement en lui mais aussi en toutes autres choses, auxquelles sa puissance se pouvoit estendre » . - Détails qui ne manquent pas d'importance vu qu'ils nous révèlent un coin des opinions de l ' époque. * * * Admirable était chez elle le domaine qu'elle exer çait sur elle-même ; elle gardait dans ses occupations ma térielles, au milieu même d 'événements pénibles, la sérénit é ." d 'humeur et d ' esprit qu'elle gardait, dans ses pratiques de piété. Son biographe écrit ici que son union avec Dieu était si étroite, vive et continue, qu'elle avait l'air de ne l'interromprè jamais. Elle rappelait par là l ' angélique Louis de Gonzague qui, par les Montferrat, se ralliait de parenté avec les Challant. Ce j eune prince confessait ingénûment avoir passé jusqu'à six mois sans être distrait de la pré sence de Dieu ; et elle-même passait jusqu'à sept ou huit heures par jour en prière. De nombreux témoins l ' avaient vue entendre jusqu'à six messes consécutives, gardan t une immobilité de statue, ne faisant d'autre mouvement que pour prendre son chapelet ou changer de livre de dévo tion. Une nuit d ' été, que ses domestiques se divertissaient au clair de la lune sur la place du château de Châtillon, ils la virent pendant trois heures entières à genoux devant la chapelle du château. Ils ne l ' y avaient pas vue arriver et ils ne la virent pas s'en aller. A ceux qui lui demandaient comment elle pouvait de meurer si longtemps à genoux elle répondait que, devant une princesse, il lui fallait demeurer tout un jour debout; et que c'était le moins qu'elle devait faire que de demeurer à genoux devant le bon Dieu.
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