

364
HISTOI RE DE L 1 ÉGLISE D 'AOSTE
Les consorts valdôta i ns de la montagne de Chermon
tane ne demeurèrent pas longt emps maîtres de l eur al
page. Sur l eur refus de se reconnaître feudataires du
Valais, l 'abbé de Sai nt-Maurice, se igneur temporel de l a
Vallée de Bagnes, ordonna à ses off i c i ers de mettre en
possession de ce pâturage l es commissaires de l'Etat, ce
qu i fut effectué l e
25
août
1 550 r.
Quelques consorts val
dôta i ns s ' étant plaints à ll 'Etat du Valai s du tort qu'on
l eur causait, en manquant d'observer l a convention d u
1 er
j ui n
1 541 ,
i l l eur fut répondu qu ' ayant refusé de
faire la reconnai sance féodal e de la montagne de Cher
montane, celle-ci était tombée en échute.
Le
23
septembre de cette année, le chano i ne Urba i n ,
des seigneurs d'Avise, professeur de droit, fonda dans
l a Cathédrale l e l egs du
Gaude
Flore2 ;
cette hymne était
chantée par les i nnocents, c'est-à-dire les maîtrisiens .
Ses parents Georges et Roz furent, en ce temps, curés
successivement d'Aime en Tarentaise3• Le premier étai t
même chanoi ne de l a métropole de Moûtiers.
Le
26
novembre, se tint l 'Assemblée des troi s Etats.
Le comte de Challant
y
rapporta l es démarches qu ' i l
avait faites à Vercei l auprès du duc de Savoie et à Mi l an
auprès du gouverneur Ferdi nand de Gonzague, pour
1
Boccard,
Histoire
da
Valais.
2
C
e
t
t
e
hymne
si
douce, si
touchante, a pour
auteur notre il
lustre docteur
saint
Ansélme ; elle
était
autrefois
chantée
dans
un grand
nombre de
paroisses ; ell e
l'est
encore dans la
Collé
giale
de Saint-Ours.
Ce
l
eg
s
est mentionné dans
l
e
s
Hist. patriae
Mon.
Extractus
Annivers.,
t. m, p . 666.
3
De
Tillier,
Nobiliaire.