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gue de recevoi.r t rois ou quat re mi l l e hommes pour l a
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Nob l e et ferme conduite ! Les Trois
Etats ne veul ent aucun secours étran
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ger, i l s comptent
pour l a défense du pays sur son dévouef11 en t et ses
forces propres. I l s ne se trompa i ent pas. ·
Le nouveau roi de France Henri Il se montrait bien
d isposé à l 'égard des Valdôta i ns ; l ' idée _ de neutral i té lui
sour iai t . Ses intentions bi envei l l antes t ranspirent dans
la l ettre qu' i l écrivit, l e
25
septembre
1 551 ,
à son l i eute
nan t
en
S<lvoie, le seigneur de Maugiron : « Mon cous i n ,
pour ce que j ' a i entendu, pa r ce que m' a d i t mon cous i n
l e duc de Guise, gouverneur et mon l i eutenant généra l
en nos naïs de Dauph i né e t de Savoye, que ceux de l a
Val d'Aoste désiraient demeurer en bonne paix et neu
tral i té avec nos dits paï.; de Dauph i né et Savoye, chose
que je trouve bonne, et avise que j 'a i été et je suis con
tent que vous en pé ssiez avec eux l et t res telles d e n eu
tralité et sûreté, que vous con naîtrez être requis et
expédient en cette affai re, pourvu toutefois qu' i l s ne
l a i sseron t ny n e souffri ron t passer pa r l eur d i t païs gens
de guerre pour endommager mes royaux païs et suj ets,
€t mêmement le di t païs de Dauph i né et $avoye, et que
·ce l a soi t expressément convenu au tra ité et accord qu i
vous en passerez avec eux, a i ns i que plus ampl ement
pourrez entendre par ce que mon dit cous in l e duc de
Guise vous écrira et vous avertira, priant Dieu pour mon
cousin qu ' i l vous a i t en sa sa inte garde . Ecri1 à Paris, l e
25e
jour de septembre
1 55 1 .
Signé Henry. Contresigné
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