

PI.ERRE GAZIN
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qui soit mouvant con tre l a personne du Roy ou de son .
Etat , ny qu'il fasse pratique publ ique ou s ecrète avec
l es ennemi s de S.M. Vous avez néanmo i ns puis peu de
jours en ça , a i nsy que j 'ay été averti , l 'abbé Al lardet,
qui est suj et du dit Sieur Roy, soubçonné et prévenu
deça d'avoir écrit à vos ennemi s pour pratiquer et
moyenner choses qui sont grandement préj ud i ci ables
au service de S.
O.
Majesté. » Le seigneur de Maugiron.
veut qu'Al l ardet soit envoyé sous bonne escorte d'Aoste
en Dauph iné pour être l ivré à la j ustice. Le même sei
gneur écrivit au bai l l i et aux Commi s, l e
26
décembre
1 552,
une lettre de satisfaction . « Messieurs, dit-il , j 'ay
été avert i comme vous avez refusé aux ennemi s du
Roy, qu i avaient fa i t quel que entreprise du côté de deça,
le passage par votre païs . je vous avise que j 'en ai
donné avis à S. M., qu i en aura grand contentement.
Ce sera bien fait à vous de continuer en cette bonn e
volonté. . . Signé : Votre bien bon amy Maugiron 1•
»
Le
tra i té de n eutral ité fut donc fidèl e ment ma i ntenu.
Une des clauses convenues était de garan tir le l ibre
passage sur l es terres de l a Savo i e et du Pi émont aux
valdôta i ns qui y al laient pour l eurs affaires ; toutes l es
deux con trées éta i ent occupées par les armées françai
ses. Cependant le Conseil des Commis, voulant mettre
les suj ets à l 'abri de toute vexation en Piémont, trouva
.
bon de s' adresser au maréchal de Brissac, qu i comman
da i t en
l
deça des monts. I l chargea l e noble Charl es de
Saint-Pierre de négoci er cette affaire. Il
y
réussit. Le
1 De
Tillier,
Recueil des lettres.
e tc.