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HlSTOI RE DE L 1ÉGLISE D 'AOSTE
sances rival es. Moins fort que Charles-Qui nt et Fran
çoi s I, il se vit toujours sacrifié dans les divers traités
de pr.cification entre ces deux monarques 1 •
A
l ' égard
des valdôtains, il mérite assurément l e surnom de bon ;
pendant tout son règne, i l l eur témo igna u l'l e s i ncère
affection et un grand i ntérêt.
La Providence n 'abandonna point l 'ancienn e Mai son
de Savo i e . Pour rel ever l 'Etat S U.r le penchant de
_
sa
rui ne, il l u i donna « un pri nce que l a sagesse consei l le,
que la valeur an ime et que l a j ustice accompagne dJ n s
toutes ses actions:! )) . Emmanuel -Ph i l ibert fut l e r:::�tau
rateur des Etats de Savoie .
Il
conf ia l a rég �nce des
p rovinces, qui n 'éta i ent pas occupées par les françai s ,
à son serviteur f idèle, l e marécha l de Cha l l ant . René se
.
retira à Vercei l devenue l a capitale provisoire du Pié
mont. C'est là que l es s avoyards lui ayant présenté
4000
écus d'or pour qu'il leur cédât l e Saint-Suaire, i l
refusa, dit- i l , de commettre ce sacrilége,
voula.ntconser
ver au j eune pri nce cette i ns igne rel i que =1•
Le
18
novembre
1 553
fut une j ournée fata l e pour le
comte de Challant. Les français assiégeai ent la vi l l e de
Verceil où commanda i t René. Ils commen cèrent par
mettre é n déroute l a garde de l a pl ace. Des fuyards
apportèrent l 'a l arme aux casernes, d'où l e seigneur du
Châtelard se rendit aussitôt auprès du comte. Celui-ci ,
n ' éc0utant que son courage se mi t à l a tête de ses sol-
1
:H'rézet,
Histoire de Savoie.
�
Bossuet,
Oraisons funèbres.
'l
M. le chanoine Vuillermin,
Le Mandement de Graines,
p.
�12.