

PIERRE
GAZIN
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l 'eau bén ite, d'accompagner l e sa i nt viatique auprès des
mal ades, de sonner primes , de balayer l e chœur et l e
cl oître, etc; Tous ces officiers e t serviteurs éta ient é l us
capitul airement, chaque année, l a ve i l l e de l a fête de
Sa i nt�jean-Baptiste ou de Saint-Pierre. Toutefo is le
mi stral éta it présenté au chapitre par l e prévôt et
demeurait en charge troi s ans .
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en était de même du
chef de cu isine. On le voit, l e service de l 'égl ise et du
chapitre était parfaitement organ isé ; l e personnel était
nombreux et bien réglementé.
No tre Duché ma i ntena i t touj ours haut l e drapeau de
son autonomie . Le ba i l l i et l e Conseil des Commi s , pre -
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nant
à
cœur leu r miss ion, soutena i ent avec chaleur l es.
i ntérêts va ldôta i n s .
Le seigneur de Sa i nt-Pierre avait des biens-fonds
à
Cumi ana en Piémont. I l se voyait troublé dans ses pos
sessions par le marécha l de Brissac. Le ba i l l i et l es
Commi s recoururent au duc de Montmorency, connéta
ble de France, demandant qu ' on observât l a neutra l ité.
Ce fut le duc de Guise qu i leur répondit ; il les assura
des bonnes i ntentions du rdi pour fa i re respecter l es
b i ens des valdôta i ns en Pi émont et exempter les mar
chands de la traite fora i ne : De fait, le 28 septembre
1 553,
l e roi Henri écrivit au Conseil des Commi s une
l ettre p l e i ne de b i envei l l ance .
« Tres chers et bons ami s � dit- i l , nous avons reçu par
les ma i ns de nostre tres cher et b ien-a imé le duc de
Gui se, gouverneur et nôtre l ieutenant general ès païs
du Dauph i né et Savoye la l ett � e que vous nous avé
ecri tte et vu l es remontrances qu' i l s nous a presentee
de votre part des torts, gri efs et dommages que vous
pretendes avoi r été faits a aucuns des vostres par nos
mi n istres de Piémont e t Savoye contre e t au préj udice