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PIERRE

GAZIN

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389

Par su ite de l a question de Chermontane, une cor­

diale harmonie n ' avait plus régné entre valaisans et

valdôta ins . Ceux-ci soupçonnèrent chez leurs voi s i ns l e

secret projet de s 'emparer du Duché. Cette prévis ion

fut sur l e point de se réaliser ; ma i s l e proj et échoua

devant l a fermè attitude du maréchal de Brissac, comme

l e démontre l a l ettre qu' i l adressa aux valaisans, le

3

j anvier

1 554 :

« Vous ay b i en vou l u escrire l a presente

pour vous d i re que j e n 'ai poi nt dél ibéré de les - val­

dôtains - assa i l l ir, ne faire la guerre en aucune man i ère,

ma i s au contrai re l eur garder et inviolablement obser­

ver la neu t ra l i té qui l eur a esté accordée par l e Roy, et

que pour ceste cause il me semble n 'estre point de

besoing que vous en entrier, en aucun travai l ne des­

pense, attendu qu ' i l s sont assurés de mon costé 1

» .

La trève conc lue en j anvier 1 552 par l e Duché avec

la France expirait. Les Etats Généraux réun i s l e 9 février

1 554 au couvent de Saint-.françois, sur l es i nstances du

conse i l l er ducal jean-Bapti ste de l 'isola, délibérèrent de

renouveler l e traité avec l a F rance « pour l e bi en et

repos de tous les habitants et subgects dudi ct pays, en

considération que tel l e amytie ne peult que grandement

profiter.

»

Ils prirent la même délibération « au faict de

l a confi rmation de l ' ancyenne amytie et voisi nance den-

1

Grenat,

Histoire Moderne du i'a/ais.