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HISTOIRE DE L ' fGLJSE D 'AOSTE
Malgré ses be l l es parol es, l e marécha l de Brissac
était l oi n d'observer fidèlement l e traité de neutral i té.
Le Conseil des Commi s en référa au roi de France, par
l ' i ntermédiaire du docteur Michel de Glectane. Le roi
donna immédiatement ses ordres au maréchal et écrivit
au ba i l l i et a ux Commi s dlu Duch é en ces termes : « Tres
chers et bons amis. Ayan t entendu ce que nous a dit
et remontré .de votre part le sieur de Glect ane votre
ambassadeur, présent porteur de la difficulté, que notre
tres cher et a imé cousin le s ieur de Brissac, ma récha l
de France, notre l i eutenant général en Piedmont, de
ba i l l er son attache
à
l a trève et neutra l i té dévutement
passée et accordée entre vos députés et les nôtres
aussy aucune i nnovation que vous prétendés avoi r été
faittes par l es nostres contre et au préj udice de la ditte
neutral ité. Sur quoy ne désiran t mo i ns la sévere obser
vation d'icel l e que vous même , nous ecrivons presente
ment à y celuy notre dit cousin qu 'i l est cessant touttes
difficultés
à
fa i re expedier et ba i l l er sa ditte attache . Et
quand aux dittes i nnovations , nous avons clairement
fait entendre à votre dit ambassadeur que vous avé peu
d'occasions de vous en p l a i ndre pri ncipal ement de ce
qui a été fait dedans Vercei l , ma i s que s ' i l y avait que l
qu ' autre contravention faitte par l es notres, notre di t
cousi n , sel on l e contenu
ien
nos l ettres et pour l 'aveni r
auss i , y fera teliement pourvoir que vous connaîtré en
faisant l e semblable de votre cote que nous sommes
pr i nce de paro l l e et de telle i ntégrité en nos actions
que pour ri en ne voudrions fall i r
à
la moi ndre chose de
tout ce que nous avons promi s, comme l 'avons plus
.
ampl ement fait entendre au dit Monsieur de G l ectane,
.
sur l equel nous remetton s ; nous ne ferons p l us longue
l ettre pri ant Dieu, tres chers et bons ami s, vous avoi r