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HJSTGI RE DE L 1 ËGLISE D ' AOSTE

Le seigneur de l ' Isola, l e ba i l l i de Leschaux, les sei­

gneurs Charles Vul l iet de Sa i nt-Pierre, Nicolas d'Avise,

Gabriel de la Tour, jean Passerin , châtel a i n de Quart,

et autres gentilshommes, i ntervena i ent à ces réun ions.

Elles avBient .touj ours pour obj et l ' i ntérêt publ i c du

Duch é ; nous ne descendrons pas dans les détai ls ; ils

seraient fastidieux pour l e l ecteur.

·

Le comte René de Chal lant subissait une rude déten ­

t ion au château du Valenti n. Pour obten i r sa dél ivrance,

il fit adresser des plaidoyers aux Parl ements de Tur i n

et de Grenoble. Ils sentenc ièrent qu' i l ava i t été pris

l éga l ement les a rmes à l a ma i n , en temps de guerre.

Débouté de ce côté, il écri vit au roi de France, a l l éguant

avoi r été capturé contre le droit des gens, « et que

comme tel i l devait estre mis en l iberté sans rançon ,

qu ' i l estait bourgeois suisse, né en l a val d'Aoste, terre

neutre, et que bien tost tous l es seigneurs de Ligues en

ferai ent tel l e instance au Roy que Sa Maj esté mettra i t

f i n à sa détention . » De Brissac conna issait trop l a valeur

de son prisonnier pour l e relâcher s i facilement ; i l récl a­

mai t i)OUr sa ran çon l a somme considérable de trente

mil l e écus d'or. Les Trois-Etats s ' i ntéressèrent vive­

ment au sort du malheureux comte auprès de Brissa c ,

de Maugi ron , du président Pasca l , du connétable de

Mon tmoren cy et du duc de Guise, pour oLten i r du roi ,

par l eur entremise, son prompt él argissement. Henri I l

f u t i nexorable . Le

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j u i n , i l écrivi t au marécha l de Bris ­

sac comme suit : « Et ' quan t au reste de l eurs autres

p l a i ntes, comme du comte de Chal l and pris dedans

Vercel et autres actes faits en la d i tte vi l l e, lorsque mes

forces y entrerent, j 'ay tres bien fait entendre à leur

ambassadeur (le docteur de Glectane

)

que les d ittes

plai ntes sont sans aucun fondement de raison,

.

d'autant