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HISTOIRE DE L:,ÈGLISE D'AOSTE
.soign ée, qu i le prépara a u servi ce des saints m 1 tcl s .
Le commissaire ducal Miichel Ruffier mi t à exécut i on
l es l ettres don t i l avait été nan t i pour opérer l e recense
men t des focages. Pour ce qu i con cerne le mandement
de Gignod, i l -fit comparaître devant l u i , le
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ma i , l es
experts Bon iface Du ra nd, Léger Decré, jean Cérisey
et jean Aimo n et d'Arpu i l l es . lis furen t sommés d ' i ndiquer
les focages du mandement ; i l s commencèr'ent par pro
tester que, par leurs déc l ara t i ons, ils n ' en tendaient n u l
l ement déroger aux fra nch i ses et aux coutumes du Du
ché , et exclua i ent les pauvres, l es veuves, l es cl ercs, les
pupilles, lesquels;, selon l ' us age, n ' étai en t pas considérés
dans les tailles et les subvent i ons. Belle leçon d'équi
t é et de charité pour nos temps modernes ! Ils attestè
rent ensu ite1 sous l a foi du serment , que le non1bre des
focages s 'élevai t à 84 fami l l es 1 • Les qua rtiers d 'Arpui l les
et d'Excenex étaient alors compris dans l e mandement
de Gignod.
Le 1 5 août 1 487, se tin t à Chambéry l 'assemb l ée des
Trois Etats généraux de l a Savoie et d 'Aoste. Le cl ergé
y
fu t représenté, et nous croyons que Mgr. de Prez
y
assista. En suite des délibérat ions prises dans l ' as
semblée, l 'archevêque de Tarentaise, les évêques ses
suffragants, les abbés, les prieurs et autres ecclésiasti
ques i n tervenus aux séances, j ugèren t à propos d' a
dresser une suppl ique au duc Charles. I l s J e prièren t de
fai re respecter l es con vent ions stipul ées précédemment ,
les immun ités et les libertés ecclési asti ques, d'i nterdire
à ses offi ciers toute us urpation des bénéf i ces et des dl-
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A rchiv. propres.