Histoires d'eau actes de la conférence annuelle sur l'activité scientifique du Centre d'études francoprovençales Saint-Nicolas, 15-16 décembre 2001 Rosito Champrétavy

Un chef-d'�uvre du Moyen Age : le Ru de Marseiller ment pittoresques, mais difficiles à parcourir. Ils exploitent autant que possible les brèches naturelles, qui ne posent pas trop de problèmes lorsqu'il s 'agit éventuellement de les élargir. On atteint bientòt l'endroit en forte pente où la gestion du ru passe du consortium de Verrayes à celui de Saint-Denis, et qui marque égale­ ment la limi te en tre les quatre Communes de To rgnon, Antey­ Saint-André, Chatillon et Saint­ Denis. Le cours du ru continue de serpenter adossé à des parois abruptes. Actuellement les passages les plus dangereux du ru sont clòtu­ rés par des barrières faites de mon­ tants et de fils d'acier, à proximité notamment de la carrière de Saix­ de-Vau. Certains sont équipés avec des cordes ; d'autres demandent un sens de l'équilibre très développé et Le Ru deMarseiller près du chateau de Cly attendent des interventions visant la mise en sécurité. Anciennement, des précautions existaient seulement là où le ru était fré­ quenté par les usagers qui « allaient chercher l'eau », camme l'on disait dans le temps, pendant les heures nocturnes. Les vestiges des structures en bois qui soutenaient le chemin d'inspection subsistent encòre à certains endroits. Le tronçon qui traverse le clapier au-dessous de Blavesse a été réalisé en métal, pour éviter les infiltrations qui pourraient réduire sensiblement la por­ tée du ru. En traversant ce clapier on passe sous des ponts naturels formés de grandes pierres. Aussitòt après, l'orientation du ru change et on découvre la vallée centrale, que le ru parcourt d'Est en Ouest. Le panorama s'élargit sur un horizon qui embrasse la « plaine » depuis Aoste jusqu'au défilé de Montjovet, ainsi que sur les sommets environnants. Plus rares que sur le versant de la Valtournenche, les passages sous roche ne sont pas pour autant absents du versant de la vallée centrale. À d'autres endroits, le terrain est friable. L'éboulement au-dessus de Breil a obligé le consortium à tuber et enterrer le ru: la protection du village est assurée aujour­ d'hui par un filet d'acier fixé a une série de poteaux, que l'Administration régionale a réparé à la suite de la désastreuse inondation de l'an 2000. 111

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