Histoires d'eau actes de la conférence annuelle sur l'activité scientifique du Centre d'études francoprovençales Saint-Nicolas, 15-16 décembre 2001 Rosito Champrétavy
Histoires d'eau nant au chateau. Cette situation, qui a du se répéter dans plusieurs cas au fil des siècles, a frappé tellement les hommes que la mémoire ou l'�aginaire col lectifs ont amené jusqu'à nous l'évocation de villages présent le long du cours du fleuve et disparu à tout jamais, comme la fantastique Veulla Gaillarda qui se trouvait, dit-on, dans les iles face à la Villefranche de Quart2. Ces désastres, vrais ou supposés, étaient bien présent à l'esprits de nos ancetres et leurs conséquences étaient redoutées tellement qu'on prévoyait des moyens pour créer des protections contre les eaux enragées. Les seigneurs de Quart, par exemple comme nous le témoignent certains documents du quator zième siècle, étaient chargés de protéger les rivages du fleuve3, par conséquent il portaient un g rand intéret à la conservation de la végétation spontanée qu'ils avaient mis sous leur protection. La préoccupation pour le grossissement des eaux en dehors de leur lit s'étendait en tout cas au delà de la Doire pour inté resser les torrents, comme il est attesté par les statuts des bois d'Étroubles du seizième siècle, quand on décida d'intèrdire la coupe de la végétation des rivages de l'Artanavaz4• Certainement à cette décision avait contribué la série d'inondations l'une desquelles avait emporté l'ancien pont de pierre situé au pied du bourg d'Etroubles5• Par ailleu.rs les sires de Quart se préoccupaient encore des inondations en imposant à leurs sujets de participer à l'érection de barrières contre les eaux et en spécifiant qu'en ce cas l'aide, pour la protection de l'étang de Quart, aurait du etre apporté par les habitants de la seigneurie à partir de Roisan•. Cette pré cision nous témoigne du fait que le nombre de gens nécessaires dans une telle circonstance était tel que les seuls habitants de la partie basse du territoire n'étaient pas suffisants à intervenir pour chercher à endiguer les eaux. Mais, mettons à coté le problème de la protection contre la furie des eaux qui nous porterait trop loin de notre sujet et examinons les ressources qui étaient fournies par les eaux de la Doire. Avant tout il faut rappeler les atouts Pécheur .sur un petit bateau près du pont de Fénis - Chtlteau de Fénis. Fresque XVII' s. (Département de la Surintendance des activités et des biens culturels - ph. R. Monjoie) 12
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