Histoires d'eau actes de la conférence annuelle sur l'activité scientifique du Centre d'études francoprovençales Saint-Nicolas, 15-16 décembre 2001 Rosito Champrétavy

En passant le long du ru . . . Four arriver à l'endroit d u débordement, les hommes ont presque dù porter le curé, parce que les eaux leur arrivaient déjà aux genoux. Quand ils sont arrivés là où le rocher barrait le torrent, le curé fait le signe de croix avec l'ostensoir et le rocher s'est tniraculeusement déplacé, libérant le torrent qui a pu couler librement vers la Doire. Quelques années plus tard, on a con5truit une grande digue en pierres le long de la rive droite du torrent en face de cette pierre. Depuis 1979, il n'y a plus la «pierre du miracle» parce qu'on l'a cassée pour construire les digues le long des rives du torrent. En septembre de 1977, à la suite de grandes pluies qui ont duré plusieurs jours, le torrent Molinaz a de nouveau grossi. Il y a eu des glissements de terrain au Petit-Girniod qui ont engotgé le torrent de terre, de pierres et d'arbres èn quelques minutes. L'eau a refoulé et, quand ce barrage s'est effondré, il a emn:tené les déblals en aval formant un nouveau barrage plus bas. Une inondation a menacé les villages de La Bovaye, de Lézin et de Torrin ; heureusement les sapeurs-pompiers et d'autres volontaires ont réussi a. enlever les arbres qui avaient formé ce nou­ veau barrage ». Le débordement des torrents de l'Arpisson et de Comboé, Pollein15• « Eun cou lo djablo l'ayé disidoù de fie dibourdì l' ive de l'Arpeussoùn é d i Cournbouì pe eunoundì le veladzo é eumpatchì i dzi de allì a l'iillize. Adoùn Mounseue, avouì de-z-ommo, d� ferme, de dzoueun-o é de méinoù l'é alloù euncountre i djablo, tcheut préyaoun fort, tanque la bariye que lo djablo l'ayé fi, l'é vigna ba é l'ive l'a fi bièn de dan. Déi adoùn, l'iillize de Pollèn l'é itae tramaye li, you se trouve aya, que l'è eun poste tchica pi cheue ». « Une fois, le diable a décidé de faire déborder l'eau de l'Arpisson et du tor­ rent de Comboé pour inonder les villages et empecher !es gens de se rendre à l'église. Alors Monsieur le curé, suivi d'hommes, de femmes, de jeunes et d'enfants est allé contre le diable ; tous priaient à haute voix jusqu'à ce que le barrage construit par le diable a cédé. Il a fait beaucoup de dommages. Depuis, l'église de Pollein a été déplacée à l'endroit où elle se trouve mainte­ nant qui est un emplacement plus sfu ». Je conclus ainsi mQn intervention avec ce récit qui nous rappelle les événe­ ments ttagiques de l'année dernière et qui malheureusement se répètent. 159

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