Histoires d'eau actes de la conférence annuelle sur l'activité scientifique du Centre d'études francoprovençales Saint-Nicolas, 15-16 décembre 2001 Rosito Champrétavy
L'irrigation dans le Canton de Puget-Théniers en 1869, d'après le cadastre "napoléonien" Remarques : !es surfaces irriguées du tableau de 1865-1876 sont assez différentes de celles indiquées par la matrice cadastrale de 1869, respectivement : Auvare : 4,50 ha et 13,44 ha ; La Croix-sur-Roudoule : 21,23 et 32,93 ; Puget-Rostang : 12,58 et 13,42 ; Puget-Thénier1> : 34,59 et 48,66 ; Rigaud : 0,40 et 39,01 ; Saint Léger : 10,23 et 10,49. Le document de 1876 ne fait sans doute état que des surfaces irriguées à partir des éanaux principaux ; celui de 1869, des surfaces irriguées par divers moyens moins bien établis : petites dérivations à partir de vallons intermittents, « nai" », petites résurgences, etc . . .) Les débits présentés sont ceux de la période d'étiage des cours d'eau et des sources. On peut également estimer comme probable une perte d'eau de 50% entre la prise d'eau et sa répartition sur la surface irriguée. Certes les débits des cours d'eau, .rneme en période d'étiage (800 l/s pour le Cians, 260 1/s pour la Roudoule, 120 1/s pour la Mairola ou le ravin de Puget Rostang) paraissent offrir une source inépuisable pour l'irrigation. Mais les sur faces à cultiver péuvent etre perchées au-dessus du talweg ce qui oblig� à éta blir un long canal pour écouler l'eau par gravité à partir d'une prise d'eau assez élevée en amont : longueur de 1080 m pour le canal d'Amarines, 3350 m pour le canal de la Fabrique à Puget-Théniers. Les villages sont davantage perchés encore au-dessus des talwegs : Auvare à 25 m, Puget-Théniers et Puget-Rostang à 30 m, La Croix-sur-Roudoule à 70 m, Rigaud à lOO m. Le tableau montre qu'il est rare que lés prises d'eau des canaux aient un débit inférieur aux besoins des surfaces à irriguer : e ' est pourtant le cas des canaux d'Amarines et de Léouvé dont l'eau devait etre stockée et distribuée ultérieurement. Au contraire, la capacité d'irrigation est au moins du double ou du triple des besoins ou l'excède parfois de dix fois et meme davantage. L'eau ne semble donc pas manquer malgré l'irrégularité saisonnière ou inter annuel le, les pertes d'eau et les dysfonctionnements éventuels. Il existe d'autre part des sources dont les débits sont très importants (14 1/s pour les sources de l'Adoux (Auvare), 25 1/s au Déroubé, (Puget-Théniers). De plus de multiples résurgences et suintements sont recueillis dans des réservoirs taillés dans le sol (« nai" »). 3 Les canaux d'irrigatiort Ils ont pour origine le captage d'une source ou la dérivation d'une partie de l'eau écoulée dans un talweg : 39
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