Histoires d'eau actes de la conférence annuelle sur l'activité scientifique du Centre d'études francoprovençales Saint-Nicolas, 15-16 décembre 2001 Rosito Champrétavy
Histoires d'eav Il est vrai que ces replats n'oçcupent pas une grande surface et dominent toujours une partie inférieure du versant où la pente se raidit considérablement jusqu'au fond des vallons en raison des derniers épisodes de creusement par les còurs d'eau. Alors apparaissent des terrasses étroites, sinueuses, qui doivent s'adapter aux entailles réalisées par les ravins et les cicatrices laissées par les glissements de terrain, origine de nombreux « amphithéatres » aménagés en terrasses. Très souvent également alternent des « bosses » ou meme des contre-pentes liées à la solifluxion, où ont été aménagées de larges terrasses souvent terrni nées par des « ribes », talus enherbés. Les intervalles, plus raides, ont été amé nagés en terrasses étroites (Léouvé, Vill ars-la-Croix à La Croix-sur-Roudoule, adret du va l lon de Mairola à Puget-Rostang). (Planche N) Quelques pentes « douces » existent cependant. Dans ' la dépression mar neuse perchée du vallon monoclina l des Agemouns (Auvare) les terrasses sont très larges, leurs murs peu élevés. Le village de Saint-Léger domine un long vetsant marneux encore épargné par l'érosion régressive des affluents du Var, découpé en parcelles 1arges de 40 à 60 mètres, terminées par des « ribes » plutot que par des murs, où l'eau était distribuée à partir du vallon latéral de la Grangia ou de petits réservoirs (« nai" ») alimentés par d'infimes résurgencès. (Planche VI) Les terrasses alluviales, les cones de déjection, situés juste au-dessus des talwegs offrent aussi des pentes douces aménagées en larges terrasses de cul ture (aval du village dè Puget-Rostang, le Claus au-dessus du Cians) . (Planche V et VII) 5 Cultures et modalités de l'utilisation de l'eau 5.1. Statistiques 44 - Les statistiques des années 1860 ne sont pas très complètes sur la nature des cultures. Elles distinguent les « prairies naturelles, artificiel l es », acces soirement les « prairies arrosées irrégulièrement par une crue » et les « autres cultures13 ». - Dans les matrices cadastrales de 1869-70 les « jardins » sont parfois distin gués dès « terres arrosables » qui ne sont pas closes ni proches des vil lages. - Les productions dénombrées dans les états communaux des années 1860 sont surtout des grains, qui, il est vrai, peuvent entrer dans des assole ments irrigués, mais proviennent surtout de cultures sèches (sauf le mais).
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