Histoires d'eau actes de la conférence annuelle sur l'activité scientifique du Centre d'études francoprovençales Saint-Nicolas, 15-16 décembre 2001 Rosito Champrétavy

Histoires d'eau quartier (pour le concept du quartier en Vanoise voir Meilleur 1986), de la conunune ou à travers les syndicats inter-cornmunaux ? 9. Les maçons du Val d'Aoste, ont-ils été régulièrement sollicités pour tra­ vailler sur les systèmes d'irrigation en Vanoise, comme l'ont été Jean­ Pierre et Tean-Jacques Labas d'Issime en 1736 dans la conunune de Ste Foy (Emprin 1933 : 56) ? 10. La distribution d'eau était-elle équitable ? La réponse semble varier selon les régions, et peut etre méme par communes ou quartiers (Emprin 1933 : 56). Dans le Valais, certains observateurs démontrent une assez grande inégalité dans la répartition d'eau par rapport à une superficie égale (Netting 1974 : 67), alors que d'autres auteurs ont conclu à une utilisation plus équitable (Papilloud 2000 : 66). En Val d'Aoste, et en Vanoise, une utilisation équitable semble étre la situation générale. Nous pensons qu'une étude approfondie de deux ou trois cas spécifiques pourrait éventuellement servir d'exemples pour éclaircir cette question. 11. Certaines communautés alpines semblent avoir adopté une réglemen­ tation écrite pour leur usage d'eau (Gerbore 1992 : 292 ; Jail 1977 : 125 ; Leguay 1985 : 69), alors que d'autres semblent avoir choisi des régle­ mentations orales (Hudry 1985 : 118). En Vanoise, jusqu'à présent, nous avons découvert seulement une réglementation écrite, pour la commu­ nauté de Montvalezan-sur-Séez, précisant les noms, les moments et les durées d'usage d'eau pour une période de 12 jours en 1374 (Gaide­ Chevronnay 1931 : 146). Mais quels régimes - écrits ou oraux - ont été préférés ailleurs en Vanoise ? 12. Les types de propriété et les droits d'usage pour les infrastructures hydrauliques semblent étre aussi variables en Vanoise. Nous avons trouvé quelques exemples qui démontraient de l'inaliénabilité des droits d'usage pour les personnes étrangères à la commune, alors que, à contrario, nous avons trouvé également des exemples où la vente des droits d'usage aux personnes venant de l'extérieur était permise. Après avoir recueilli ces qualités d'information géographique, physique, historique, technique et sociale, nous pourrons envisager les questions tou­ chant à l'écologie humaine. . . 74 13. L'eau canalisée était-elle principalement utilisée en Vanoise pour arro­ ser les prés de fauche et, secondairement, les alpages et les jardins - ou était-elle également employée pour arroser les terres labourées avant l'introduction de la pomme de terre au 18• siècle (Meilleur 1986) ? Les écrits sont équivoques sur le sujet. Nous pouvons aussi nous demander quelle part des eaux captées était employée pour les besoins en eau

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