Histoires d'eau actes de la conférence annuelle sur l'activité scientifique du Centre d'études francoprovençales Saint-Nicolas, 15-16 décembre 2001 Rosito Champrétavy

Histoires d'eau à l'écart des habitations. Dans quelques villages, le ru descend dans l'aggloméra­ tion elle-mème et la position des artifices conditionne l'ensemble. Les réseaux croisés du ru et des chemins qui suivent les courbes de niveau structurent l'habi­ tat : par exemple à Barches de Fénis ou à Épinel de Cogne. Le ru d'alimentation en eau prend le nom de Muneresse ou Ru muneresse (Ayas, Saint-Pierre, Aymavilles, etc.), de Ru des Artifices (Fénis), de Rouse des moulins (Lillianes). Certains hameaux situés sur les pentes douces ou sur les sites en terrasse sònt dotés d'un Seul moulin, implanté sur la mème courbe de niveau gue l'ag­ glomération, le long du torrent qui coupe le versant : le moulin d'Etirol au Petit-Monde ; le moulin de Magnéaz à Ayas, . . . Le premier était géré en consor­ terie. Il existait depuis le XV• siècle, tandis que le second était du XIX• siècle et était en privé. Dans les vallons suspendus et étroits où l'habitat est localisé au flanc du ver­ sant, on remarque deux types d'implantations fréquentes : 1 . Soit le torrent qui draine la vallée ne se trouve pas au fond d'une gorge : il est accessible. Dans ce cas, les moulins j alonnent le cours d'eau à quelques mètres de la rive, alimenté par un canal très court. Par exemple : les moulins situés le long du torrent de Cunéaz, en contrebas du village du mème nom. Roue hydraulique horizontale à cuillers (Le Verney - Arvier). 82

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=