Histoires d'eau actes de la conférence annuelle sur l'activité scientifique du Centre d'études francoprovençales Saint-Nicolas, 15-16 décembre 2001 Rosito Champrétavy
Feu les « artifices » au Val d'Aoste Intérieur du moulin du Petit-Monde (Torgnon). Grainier, bec verseur avec régulateur de la chute des grains sur la meule. 2. Lorsque, dans le vallon, le substrat rocheux est profondément entaillé par le torrent, le moulin est implanté non Ioin du village, greffé sur un ru qui se chargeait d'eau à l'amont. C'est le cas par exemple, à Introd, du moulin de Chevrère en amont de la Doire de Valsavarenche ou encore à Arvier, à Grand'Haury, Verney, La Ravoire en amont de la Doire de Valgrisenche. On sait que la Vallée d'Aoste est climatiquement parlant le pole de sécheres se au sud des Alpes. Sur certains adrets particulièrement secs, la solution extre me a été de construire un ou deux réservoirs d'eau qui alimentent un petit moulin par une chute directe dans une conduite forcée. On rencontre les ruines d'un système semblable à Grand-Rosier à Champorcher (le moulin datait du XIX• siècle) et, à Issime dans le vallon de Saint-Grat (moulin actuellement en ruine sous Stuba-Wliieckhji, daté de 1602, signalé par le cadastre de 1645)9. 2. Brève typologie des « artifices » hydtauliques Pour saisir sans difficulté la différence entre les moulins, il faut visualiser les mouvements commandés par la roue à eau. La roue tourne sous l'action de l'eau qui la met en mouvement grace à la farce d'un jet ou griìce à son poids. En Vallée d'Aostè, e ' est presque toujours la première solution qui était appliquée. 83
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