Histoires d'eau actes de la conférence annuelle sur l'activité scientifique du Centre d'études francoprovençales Saint-Nicolas, 15-16 décembre 2001 Rosito Champrétavy
Histoires d'eau Intérieur du moulin du Petit-Monde (Torgnon). Huche àfarine. Si la roue est horizontale comine dans le cas des moulins à céréales, l'axe de rotation est vertical et il va transmettre un mouvement direct à la meule dite virante par l'intermédiaire de l'anille qui ici à la forme d'un nceud-papillon (voir illustration). Si la roue est verticale, elle peut transmettre par l'intermédiaire de son axe horizontal un battement alternatif parce qu'au bout de l'arbre se trouve ce qu'on appelle une bielle-manivelle, un plateau circulaire avec un crochet décentré, ou un arbre à cames, un plateau circulaire muni de tétons qui soulè vent à chaque passage des marteaux-pilons. La bielle-manivelle est le mécanis me qui fait fonctionner les scieries à mouvement battant alternatif. Les martinets eux fonctionnaient grace à l'arbre à cames. En fait le terme générique artifice est employé dans les archives et en patois "arteficho " pour désigner les machines mécaniques en tout genre, mises en mouvement par l'eau : les moulins bien sur, mais aussi les foulons, les scieries, les forges, les tours. À Bionaz, j'habite dans une maison où mon prédécesseur Julien Bionaz faisait de magnifiques grolles avec un tour à bois, mis en mouve ment par l'eau. On n'a aucun souvenir en Vallée d'Aoste des tours à pierre ollaire, bien que 84
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