Historique du Pays d'Aoste

Historique du flays d'Aosté · habitants restaient épars dans les campagnes, dans àes huttes isolées. Ce qui nous fait comprendre com­ bien sont peu fondés ceux qui prétendent que certai­ nes villes de l'Italie septentrionale, telles que Vénise, Milan, Padoue, doivent leur naissance à des dieux, à des héros, à des personnages célèbres. Qu'étaient-ce que les villes de ces temps reculés ? Des ramas de ca­ banes couvertes de feuilles, dont les murailles ' étaient cimentées avec de terre grasse, ainsi que le rapporte Vitruve en parlant des maisons des · Gaulois et des Es­ pagnols (1. 2 c. 1). Strabon nous apprend (1. 4) que dans ces temps anciens les maisons étaient faites d'ais, de poutres et d'autres pièces de bois. Et peut-être que les maisons de nos hameaux, dans les montagnes surtout, que l'on voit construites en poutres placées horizontalement, qui, s'.enchassanL les unes sur les autres à angles droits au moyen d'une coche faite à quelques pouces de leurs extrémités, tiennent lieu de murailles, sont-el­ les encore une imitation de celles bâties du temps des anciens Salasses. La conjecture ne . se:r;ait pas forcée. Le peu de goût et de civilisation qui a pénétré dans nos hameaux, a dû laisser chez eux . intacts les usa­ gse des temps anciens, et le mode de la construction de leurs manoirs n'ayant rien de commun avec l'ar­ chitecture moderne, laisse à présumer qu'elles sont à l'instar de celles des temps primitifs. Quant aux divinités particulièreme.nt en vénéra­ tion chez les Salasses, on n'en a que des idées confu­ ses. 11 paraît qu'ils rendaient un culte de préférence au dieu Penn, qui signifie la hauteur de la montagne. Aussi était-il spécialèment invoqué · sur les montd:gnes. Le symbole de leur culte était un amas de pierres, ou une grosse. pierre rouge· surmontée de la statue de Penn. Ce Penn ne serait-il pas le même que Pan, Dieu

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