Historique du Pays d'Aoste

par Jean - Martin.- Félix Orsières 41 · Quatrième Epoque Nous avons vu; depuis la chute de l'empire ro­ main en Occident, le Pays d'Aoste passer souvent d'une domination à une autre, et subir ainsi le sort du plus faible contre le plus fort. Une nouvelle desfi.· née . lui est réservée, mais ce sera celle qui va fix ' er d'une manière stable son état politique comme son bonheur. Il était arrêté qu'après tant de commotions violentes provoquées par l'ambition des Souverains quî dom�aien:t dans les contrées voisines, il devait enfin à l'ombre _ d'un sceptre adoré jouir à loisir des précieux bienfaits de la paix et des faveurs paternel­ les que les augustes Souverains de Savoie n'ont ces­ sé de répandre sur leurs sujets. L'époque de leur rè­ gne sur les Valdôtains sera celle . de leur bonheur : hâtons-nous donè de la foire éclore cette époque à ja­ mais mémorable; et contre l'opinion de certains écri­ vains, voyons si, dès l'origine de l'auguste Maison de Savoie, ce Pays fut soumis à cette couronne. Quant à moi je ne balance pas à me prononcer, et je pose pour principe que, dès Humbert (XXXV) aux blanches mains, Comte de Maurienne, nous avons appartenu à la dynastie de Savoie. Pour le prouver je ne ferai qu'indiquer les actes d'autorité exercés par ce Prince dans cette Vallée. En 1024 Burcard, Evêque d'Aoste, échangea certains biens avec un nmmé Katelme, et en 1026 le même Evêque fit encore un échange avec un nommé Fécius. Le Com­ te Humbert interposa, pour la sanction de ces deux actes, son autorité, en décrétant une peine contre les contrevenants; ce qû.i atteste la domination qu'il exer­ çait sur ce Pays. En 1040 je le vois, par une bienveil­ lance qui mérité d'être à jamais signalée, céder aux Chanoines de la Cathédrale d'Aoste et de St�Ouis les

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