Historique du Pays d'Aoste

l)èü' Jean - Martin- Félix Orsières vais . continuer, mais en précis, la suite , de son histoire jusqu'à l'époque de la révolution française. · · Ainsi que je l'ai fait remarquer, la Cité d'Aoste aurait été horriblement maltraitée vers le dixième s1e­ cle, On n'y · comptait presque plus d'habitants. Au commencement du orizieme siècle, elle sortit de ses ruines, elle fut peu à peu repeuplée, et l'on y éleva de nouvelles habitations. On se servit à cet effet des débris des anciennes tours et âe ceux des murs d'en­ ceinte. Les Seigneurs, soit les Nobles du premier rang de ces temps-là, choisirent pour leur demeure les dif­ férentes tours qu'on y voit encore, et s'y retranchèrent pour se défendre au besoin. Les étrangers qui y accoururent pour s'y établir, fondèrent èn grande · partie, · pour moins . de dépenses, leurs habitations au-dessus et à côté des restes des an­ ciens monuments qui avaient échappé à la fureur des barbares. . Les maisons de la ville actuelle sont loin encore d'occuper tout l'espace du sol resserré entre les murs d'enceinte, ainsi qu'on présume qu'elles l'occupaient avant le dixième siècle. Des vergers très soigneuse­ ment cultivés, de riants et fertiles jardins en occupent aujourd'hui la plus grande partie. Vers le 'commencement de ce siècle, c'est-à-dire l'an 1007 ou 1008; mourut S. Bernard de Menthon, Ar­ chidiacre de la Cathédrale d'Aoste, fondateur des hos­ pices du Grand et du Petit-St-Bernard. Une oeuvre aus­ si éminemment philantropique ne pouvait être que l'ouvrage de la religion qui seule peut inspirer un par­ fait désintéressement et un amour véritable pour nos semblables. Le philosophe et le chrétien s'accordent , ici à faire l'eloge de cet homme surhumain, Ces pieux monuments de son . zèle et de sa charité le rendront à jamais cher à l'humanité. Les religieux qu'il a éta-

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