Historique du Pays d'Aoste

f)ctr Jeélli- Martin- t �l.ix Ôrsi�res Ce fut toujours la politique bienfaisante de la Maison de Savoie, d'améliorer en toutes choses le sort de ses sujets. Dans le . dixième siècle, le bourg de St-Ours et l a ville même éprouvèrent de grands désastres par suite des débordements du Buthier qui couvrit de ses eaux une partie des maisons. Le rnême accident survint le onzième e� le douzième siècle, ainsi qu'en 1518, 1519, 1540. L'arc de Triomphe faillit même en être victime. En 1109 meurt à Cantorbéry S. Anselme qui en était Archevêque. Il naquit à Aoste en 1033, et devint par ses talents une des plus vives lumières de son siè­ cle. On admire dans ses écrits une profonde métaphy� sique et une grande précision dialectique. Ses ouvra­ ges ascétiques sont . pleins d'onction. Vers la fin du douzième siècle on vit établir en cette ville les religieuses Chanoinesses de St-Augustin, dites de S.te -Cathérine. Elles se fixèrent d'abord à Antey, dans la maison d;un particulier ; de-là elles vinrent à Porossan, d'où elles passèrent à Aoste, où la munificence de la maison de Chaland leur fit bâtir une église, . et leur assigna des fonds pour leur entre­ tien. L'an 1224 vit s'élever le couvent . de S. Frànçois en cette ville. . Le saint fondateur · de l'ordre des Frè­ res mineurs, François d'Assises, y vint lui-même en 1216; et S. Bonaventure, un des premiers et des plus célèbres religieux de cet ordre, y passa aussi, dit-on, en 1274, lorsqu'il se rendait au Concile général qui devait se tenir à Lyon. La maison de Chaland fut aus­ si une des p lus insignes bienfaitrices de ce couvent nouvellement érigé, comme ellé le fut d'un grand nom­ bre · d'églises et de paroisses de ce Diocèse. La Mai- . son de Savàie figure aussi avec éclat dans les secours