Historique du Pays d'Aoste

70 HistoriqUe du Pays d'Aoste De hautes montagnes, kt plupart couvertes de nei­ ges éternelles, dominent ces vallées, et présenteraient un vaste champ d'observations à l'étude du natura­ liste. Le sol de la Vallée d'Aoste est en général léger, . aride et graveleux. La silice y domine surtout, et le rend, par sa nature, peu propre à la conservation de l'humidité produite par les pluies ou l'irrigation. Les pluies y sont peu fréquentes. On s'efforce à y sup­ pléer par l'arrosement. Mais on sait que l'arrosement n'obtient pour les terres le même résultat que la pluie. Celle-ci favorise bien plus leur fertilité. Les pluies semblent devenir depuis quelques années de plus en plus rares dans ce Pays: et c'est pour nous une cala" mité de plus. Ce défaut de pluie. ne doit-il point ê­ tre attribué à la destruction toujours · croissante de nos forêts? ?our moi je ne puis en douter. Et si de sages mesures n'arrêtent pas promptement la dépopulation des forêts de cette Province, outre la cherté du bois qui écrasera nos bons campa.gnards, un ciel d'airain pèsera sur nos terres, et le plus sombre avenir nous est réservé. On sait que les forêts provoquent le gaz oxigène, alimentent l'humidité, concentrant les vapeurs et les nuages qui ensuite se métamorphosent en pluie bien­ faisante. Je me souviens d'avoir lu quelque part que dans certaine partie de l'Egypte il pleuvait assez sou- . vent, il y a quelque siècle ; mais que, depuis que les forêts environn . antes avaient été dépeuplées, la pluie n'avait plus fécondé ces contrées. La trop gran­ de quantité de bois et de forêts, il est vrai, . est nuisi: ble à un climat, mais leur absence totale ou presque totale ne l'est pas · moins. La Junte de Stc:ttistiqUe de cette Province devrait à ce sujet faire les représenta­ tions qu'elle jugerait convenables. Ce serait un bien-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=