Historique du Pays d'Aoste

poznt historique ici n'est pas hors de propos. Quand ii y avait des principes engagés il fallait ne pas transiger, parce qu'en général le principe est quelque chose de rigoureux et d'inflexible. Mais il arrivait que tel défenseur du Catholi­ cisme intégral ne savait pas toujours garder à l'égard de M. Orsières cette parfaite courtoisie, cette loyauté, cette charité qui est toujours de rigueur, surtout quand il n'y a pas des hérésies à stigmatiser. Ainsi l' «Historique de la Vallée d'Aoste ll, en dépit de ses lacunes et de ses imperfections, était tout à fait irrépréhen­ sible au point de vue de l'orthodoxie. Le pauvre Orsières, pour cette oeuvre inoffensive, s'est vu malmené, ridiculisé dé la pire façon, bafoué indignement par un champion de la vérité intégrale. Une poésie inédite vida contre lui et son ouvrage tout le carquoi de ses flèches empoisonnées. C'est bien le cas ici de dire que la foi sans la charité est une foi morte, inutile pour le salut. En d'autres circonstances en­ core, où l'orthodoxie n'avait rien à voir, Orsières ne fut pas épargné. Cet ecclésiastique avait un style coulant, assez châtié, par-ci par-là un peu boursoufflé. Il publia aussi une pla­ quette: «Le Progrès)) . Il collabora aussi à des journaux, notamment au «Constitutionnel ll, à cc La Feuille d'Aoste)) et à cc L'impartial)) . Mgr. André Jourdain annonça, le 7 avril 1855, au diocèse, sa rétractation. Il décéda à Turin le 30 mars 1870. Dix mois après sa mort, le gouvernement italien le nommait Chevalier de la Couronne d'Italie. M. Durand

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