Historique du Pays d'Aoste

Hl.storique du Pays d'Aostè ombrages frais, aux maisons blanches du milieu des­ quelles s'élèvent graves et imposants les restes nom­ breux des monuments romains, et les tours crénelées du moyen âge qui la décorent, est pour le voyageur fatigué qui vient de faire à pied les sept lieues qui · séparènt Aoste de l'hospice du Grand-St-Bernard, un bouquet de plaisirs au milieu du . désert... Les rues d'Aoste sont arrosées par un ruisseau qui répand une délicieuse fraîcheur... La physionomie des habitants exprime la douceur et la bienveillance. Ils sourient à l'étranger, et s'empressent de lui indiquer les monuments qu'ils supposent devoir exciter sa cu­ riosité. La Cité d'Aoste est calme et tranquille, et la nuit · silencieuse peut y effacer bien des fatigues. Le len­ demain de . mon arrivée, la Ville avait un air · de fête, c'était un dimanche; de gracieuses jeunes filles, aux portes de l'église, offraient des fruits bien choisis qu'el- . les portaient dans de petites corbeilles de forme élégan­ te. La foule est grande aux Offices de la Cité d'Aoste; elle couvre le parvis du temple, à genoux sur la pierre, fervente à la prière comme au moyen âge: on s'aper­ çoit là que l'on se rapproche du centre du catholicis­ me... Voici l'amphithéâtre où le peu � le applaudissait le gladiateur qui savait succomber avec grâce. . Là sont morts, sublimes pour leur foi si pure et si noble, des chrétiens poursuivis par ceux dont ils dérangeaient la somptueuse existence, eux qui annonçaient la déli­ vrance, eux qui proclamaient la vérité âu milieu de l'esclavage et du mensonge; je crois entendre leurs chants sacrés qui se mêlent aux cris des bêtes féroces, aux imprécations insensées d'un peuple abruti par le despotisme;..

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