Historique du Pays d'Aoste

PClr Jean· Martin· Félix Orsières. victoire (2). Aujourd'hui il ne reste que le corps de l'é­ difice décoré de corniches et fragments de bas-reliefs et de dix colonnes d'ordre corinthien, dont trois chapi­ teaux seulement avec leurs feuilles d'acanthe, décou­ pées avec le plus grand art, sont encore bien conser­ vés. En 1716 on le fit couvrir d'ardoises aux frais de la Province, pour mieux le conserver. Malgré son état de vétusté et les outrages du temps, il est encore un di­ gne sujet d'admiration aux yeux des voyageurs et sur­ tout des archéologues. Le crucifix qu'on voit sous sa voûte, y est depuis plusieurs siècles; En pénétrant dcms la Ville et à peu di distance de l'arc de Triomphe, soit arc honoraire, on trouve 'la gran­ de porte romaine dite de la Trinité, dont j'ai déjà fait mention. Cette porte est parallèle à une autre, dont ell� est distante d'onze mètres. Chacune présente trois arcades, dont celle du centre, qui est la plus majes­ tueuse, devait servir d'entrée à !'Empereur · ou au Pré­ fet qu'il y envoyait pc)ur gouverner la Province. Celle "à droite était destinée à l'entrée du peuple, et celle à gauche, à la sortie. La · première. porte, soit celle extérieure forinant la principale ligne, était recouverte d'un beau marbre gris, mais sur lequel le . temps malheureusement a im­ primé d'affreuses cicatrices. C'est ' cette porte qu'on appelait P!œtotia. Ces trois ouvertures se fermaient a­ vec des herses à coulisses. (2) L'e:itlstence de ces statues et de ces trophées est contestée par ies ctntiqudires. Un habile archéologue vient, par ordre de S. M Charles-Albert, de dresser sur les lieux mêmes le plan des princi­ paux monuments romains qui décorent · cette Ville. Son ouvrage; quand il paraîtra au . , jour, pourra fixer les opinions de ceux qui donnent quelque intérêt à l'étude de c�s monuments.

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