La correspondance d'Albert Bailly Volume II Années 1649-1650 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Le!lre 114 97 Prince4 s 'estoit rendu garent des promesses que les ministres avoient faites à ce Duc, qui sont: - Que de deux centa, et tant de mille livres qu ' i l demandait pour Sedans, il s ' es tait retranché à cent soixante mille, et quoiqu'on ne luy en eut encore accordé que soixante, et dix mille, on luy avait donné le choix de tel nombre de conseillers de la court qu'il voudroit elire, qui se transporteroient à Sedan pour sçavoir au vrai la valeur de ses bois, et autres revenus dont il pretend le r 'em placement en France au pied des dittes cent, et soixante mille livres pour luy estre pourveu sur leur raport. - Qu 'on a aussi accordé à M. le mareschal de Turene6 cinquante mille l ivres de rente en domaine sur les terres qu 'on luy assignera. - Qu 'on promet de paier quinze cent mille livres au Duc pour l 'artillerie, et autres munitions de guerre trouvées à Sedan, lors de la reddition de la place. - Que les ministres luy disputerent long temps la qualité de prince étranger qu'il demandoit7, et qu'enfin elle a esté accordée à l ' un, et à l 'autre. / Quant aux rapports qu'il entretint avec Bailly, leur connaissance pourrait remonter à l'époque où dom Albert était controversiste en Béarn. DBF, t. IV, 1 948, col. 987-88. 4 Louis II de Bourbon, prince de Condé ( 1 62 1 - 1 686) ou le Grand Condé, fils de Henri II de Bourbon et de Charlotte-Marguerite de Montmorency, frère du prince de Conti. DBF, t. IX, 1 96 1 , col. 447-52; H. d'ORLÉANS, duc d'AUMALE, Histoire des princes de Condé pendant les XV/' et XV/le siècles, Paris, M. Lévy Frères, 1 863- 1 894, 8 vols; P. DUHAMEL, Le Grand Condé, Paris, Perrin, 1 98 1 ; G. MüNGRÉDrEN, Le Grand Condé, Paris, Hachette, 1 959; P. DUHAMEL, Le Grand Condé ou /' orgueil, Paris, Perrin, 1 98 1 . 5 Pour la question de Sedan, cf. leu. 1 10, note 4. 6 Henri II de laTour d'Auvergne, vicomte deTurenne ( 1 6 1 1 - 1 675), frère du duc de Bouillon; il fut créé maréchal de France en 1 643 et il était considéré comme l'un des grands chefs militaires de son époque. Dès le blocus de Paris, il s'était déclaré pour la Fronde, malgré les propositions de Maza rin pour le gagner au parti de la cour; il promettait donc de faire combattre ses troupes pour déli vrer la capitale du siège de l'armée royale, mais le banquier Hervart réussit à corrompre les chefs de corps allemands de l 'armée de Turenne, qui fut donc abandonné par les mercenaires allemands. Il se retira donc à Heilbronn avec ses gardes, avant de passer en Hollande; il y restajusqu'à la paix de Rueil, puis il se rendit à Saint Germain pour rendre ses hommages à la Reine. Toutefois, il ne fut pas satisfait des accords stipulés avec la cour. KRETZER, Pierre duMoulin et Turenne, "Pays Se danois", 1 , 1 975, pp. 27-3 1 ; J. BERENGER, Turenne, Paris, Fayard, 1 987; C. BRONNE, Q uandMa zarin gouvernait la Fronde de Bouillon, "RevueGénérale", 8, 1972, pp. 53-63. 7 La qualité de prince étranger comportait la souveraineté absolue sur ces territoires; ce fut sur tout à cause de cette clause que Sedan ne fut pas attribué au duc de Bouillon.
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