La correspondance d'Albert Bailly Volume II Années 1649-1650 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 74 Correspondance d' A . Bailly - 1649-1650 Lettre 132 A.S.T., Corte, Lettere Ministri - Francia, m. 54, fasc. 1 , lett. 35/2 Destinataire: Lieu et date: Support: Autres mentions: Monsieur Saint-Thomas Paris, 1 1 juin 1 649 1 bifeuillet f"2v: XI juin 1 649, Le Pere Bally Je remettrei les livres que j ' ay fait relier ! , comme vous avés desiré, lundi pro chein à M.de Sales2 qui s ' en retourne en Savoie. Mais il n ' y en a qu 'une copie qui sera, s ' il vous plaist, pour vous, car pour Madame je ne sçaurois bien me re soudre à luy en envoier. La raison est que ces livres demeureroient sur sa table, et des persones peu fideles qui l 'environent pourroient en advertir / (f" l v) ici lesa interessés, comme elles ne manquent point de faire. Jusques là qu ' uneb dit à Monsieur Servient3, nostre ambassadeur, que j ' avois escrit à Madame Roya le que M. Servient avoit intelligence avec Madame la princesse de Carignan, au prejudice du service de S.A.R.; M. Servient le luy escrivit et me nomma. El le a fait voir la lettre à un de mes amis. Jugés du reste par cet echantillon. Je fe rei pourtant tout ce que vous ordonerés, car je me suis devoué au service de ma Maistresse aveuglement et suis bien assûré qu 'elle me feroit tirer, sans arrest4, de la Bastille / (f"2r) si on m' y mettoit pour son service. 1 Nous croyons que les livres dont il est question ici sont les volumes contenant des mazarinades que Bailly avait reçu l 'ordre d'envoyer à la cour turinoise quelques semaines auparavant. Cf. lett. 1 20, n. 1 1 et lett. 1 2 1 . 2 Joseph de Sales ( 1 60 1 - 1 665), d'Annecy, neveu de saint François de Sales; i l était supérieur du noviciat de Thonon au moment où Bailly était postulant à la profession solennelle; cf. Menolo gio dei Barnabiti (. . .), cil., p. 1 76; G. MOMBELLO, La jeunesse d'Antoine-Philibert (Albert) Bailly, cit., pp. 50-52; E. A. de FORAS, op. cil., t. V, p. 335. 3 Ennemond Servient. 4 L'expression sans arrest a ici la signification de sans empêchement; en effet, le substantif ar rest pouvait avoir la signification de "empêchement qu'on met au payement, ou au transport de quelque chose" (FURETIÈRE, op. cit., t. I, p. 90.).
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