La correspondance d'Albert Bailly Volume II Années 1649-1650 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 141 2 1 1 Regiam famam appetunt aures, plebeiam respuunt. Nous le voions aux affaires d 'Angleterre. On ne peut souffrir qu 'on loue Fair­ fax6, et CromueJ7, et on est ravi de tout le bien qu 'on escrit du Roy8. Je suis par­ faitement Monsieur vostre tres humble, tres obeissant, et tres obligé serviteur en Nostre Seigneur D. A. Bally religieux barnabite De Paris, ce 9. juillet 1 649 (marge gauche, jlr) M. le Cardinal a la citadelle d'Amiens9. On donne entre autres choses pour recompense au Vidame1 0 la survivance de son beau pere 1 1 , pour le gouvernement de Lyon. On a mandé des-ja par cinq courriers M. le Prince, qui viendra aussitost que les six mille hommes qu ' il a levés en ses gouvernements et en Dauphiné pour s ' al ­ ler opposer aux Provenceaux, seront en marche l2. 6 Thomas Fairfax ( 1 6 1 2- 1 67 1 ) , général parlementaire anglais, appartint au parti des modérés; en effet, bien qu'appelé à juger le roi Charles 1, il ne participa qu'aux séances préalables sans prendre part au procès. Dictionary ofNational Biography, cit., t. XVIII, pp. 1 4 1 -49; M. A. GIBB, The lordGeneral: a Life ofThomas Failfax, London, Lindsay Drummond, 1 938. 7 Oliver Cromwell ( 1599- 1 658). 8 Charles II Stuart. 9 Cf. lett. 1 35, n. 38. IO Henri-Louis d'Albert d'Ailly, duc de Chaulnes, cf. lett. 1 35, n. 38. l i Nicolas V de Neufville, cf. lett. 1 35, n. 39. 12 En Provence, lopposition du Parlement au gouverneur, le comte d'Alais, cousin de Condé, éclata dès le siège de Paris; le 2 1 janvier, le semestre imposé par Mazarin en octobre 1647 fut cassé et les consuls renvoyés. En février, deux édits confirmèrent la révocation du semestre et amnistièrent les émeutiers du mois de janvier. En mars, un arbitre fut envoyé à Aix par le Cardi­ nal; il s'agissait du cardinal Bichi, qui réussit à faire signer une paix, vite ignorée. En effet, au cours du printemps 1 649 la guerre civile en Provence continua et en juin, Mazarin donna pleins pouvoirs au comte d'Alais contre le Parlement d'Aix (deux lettres de Mazarin, l'une à Alais, l'autre à Condé, témoignent de cette résolution du Cardinal). Le 8 juillet, le gouverneur partit de Marseille pourmettre le siège devant Aix. Le 25 juin, Jemédiateur d'Etampes fut envoyé auprès du gouverneur, mais seulement le 8 août une nouvelle paix, aussi éphémère que l'autre, fut si­ gnée pour libérerAix du siège. Toutefois, le comte d'Alais laissa ses troupes vagabonder et piller la région. (Cf. E. KossMANN, op. cit., pp. 1 1 8- 1 25). Le 9 juillet, le gazetier du ms. f. fr. 25025 an-

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