La correspondance d'Albert Bailly Volume II Années 1649-1650 publiée sous la direction de Gianni Mombello

224 Correspondance d'A. Bailly - 1649-1650 Lettre 144 A.S.T., Cm1e, Lettere Ministri - Francia, m. 54, fasc. 1 , lett. 47/1 Destinataire: Lieu et date: Support: Autres mentions: Madame Madame Royale s.l .s.d. (Paris, 23 ou 30 juillet 1 649) ' 1 feuillet (f" l v, blanc) f" l v: A M.R., Le Pere Bally, juillet 1 649 Il faut bien que je sois extremement malade2, puisque je n 'escris qu'un mot à V.A.R. et que j ' aye beaucoup de passion pour son service, puisque dans mes 1 La datation approximative de cette lettre peut être déduite de la réponse qu'en fit la duchesse de Savoie, et que nous transcrivons ci-dessous (A.S.T., Corte, Lettere Ministri - Francia, m. 56, fasc. 3, p. 259); puisque la lettre de Madame Royale est datée du 7 août, et qu'Augustin des Lances par­ tit de Paris vers la fin du mois de juillet (il rentra à Turin le 3 août), on peut supposer que Bailly ait écrit sa lettre vers le 25 juillet. De plus, étant donné que la correspondance en direction de l 'Italie partait de Paris chaque vendredi, cette lettre pourrait daterdu 23 ou du 30 juillet. M.R. au Pere Bally Ce 7e aoust 1 649 Reverend trescher et devot orateur, les deux lignes que le comte des Lances nous a donné de vostre part au retour de Paris nous ont d'autant plus surpris de l 'extremité où il semble que soit reduitte vostre maladie que nous n'avions aucunes nouvelles de son commencement. Vostre mal nous a sensiblement touché, mais nous esperons de la bonté de Dieu qu'il vous rendra votre san­ té, et que nous aurons la satisfaction de vous voir encore longtemps en jouir. C'est la priere que nous luy faisons de grand cœur et qu'il vous tienne en sa sainte et digne garde. Au mesme de la main de M.R. Le comte des Lances m'a tant dit que vous estiez si partial pourmoy et si vray amy que quandje ne desirerois pas vostre conservation pour d'autres raisons je le devrois pour celles-cy. Car les vrays amis sont si peu de nombre,je prieDieu qu'il vous donne la santé. Les ennemis sont à Saint Germain en nombre de quatre mille combattants se bien ilz en disent davantage ilz n'attendent que le marquis deTaracene pour faire quelque chose. Ilz disent qu ' ilz veuillent venir à Turin, cela ne nous plaist pas car nous ne sommes pas en estat de recevoir une telle compagnie. llz ont fort escheles avec eux. 2 Quelques détails sur la maladie de Bailly seront fournis par la lettre 146.

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