La correspondance d'Albert Bailly Volume II Années 1649-1650 publiée sous la direction de Gianni Mombello

250 Correspondance d'A. Bailly - 1 649-1650 Lettre 154 A.S.T., Corte, Lettere Ministri - Francia, m. 54, fasc. 1 , lett. 57/2 Destinataire: Lieu et date: Support: Autres mentions: Madame Royale Paris, 1 7 septembre 1 649 1 bifeuillet (ff. lv, 2v blancs) f02v, main a: Pere Bailly, 1 7 septembre 1 649; main b: Reg.to d 'Uxelles voleva entrare daJla parte di Su­ sa - Successo d'Oneglia - Sr di S .Oné, dolersi della [accusa?] a Verrua e corne si fosse portato con lui a Casale. 1 1 Louis Chalon du Blé, marquis d'Huxelles, baron de Cormatin ( 1 6 1 9- 1658), lieutenant géné­ ral de l ' armée du roi et au gouvernement de Bourgogne, chevalier des Ordres du roi; MüRÉRI, op. cit., t. II, p. 508; Henri de Bourcier de Barry ou de Cezelly, sieur de Saint-Aunez, gouver­ neur de Leucate et maître de camp en 1 606, lieutenant général représentant le roi dans l'armée d'Italie depuis 1 638 (Dictionnaire de la Noblesse, cit., t. III, col. 789-90); il avait été empri­ sonné et relevé de ses fonctions une première fois en 1 639, puis en 1 652, il s'était déclaré en faveur de l'Espagne, mais était rentré dans ses devoirs quelques mois plus tard. Finalement, en 1 665, il se réfugia quelque temps en Espagne, après avoir offensé la France et la royauté, ainsi que pour avoir mal parlé de l 'archevêque d'Embrun (cf. TALLEMANT des RÉAUX, op. cit., t. II, pp. 23 1 et 1 0097-98); en 1 649, il avait pris parti pour la cour lors de la Fronde parlemen­ taire, bien qu'au mois de janvier on l 'eût soupçonné d'être passé au parti parlementaire. L'épisode auquel on fait allusion ici eut lieu au cours du mois d 'octobre 1 649, lors de la cam­ pagne militaire des troupes françaises et savoisiennes contre les Espagnols. Saint-Aunez, qui était arrivé au Piémont vers la moitié de juillet 1 649 pour commander les troupes françaises avec le titre de lieutenant de Sa Majesté en Italie, accusa le comte de Verrua, chef de l ' armée piémontaise, de lui avoir refusé le soutien de son armée lors d'une attaque des Espagnols à la ville de Casale. Une lettre de la duchesse à l 'ambassadeur Ponte plaide pour le comte de Ver­ ma et révèle la mauvaise foi de Saint-Aunez; quelque temps plus tard, celui-ci outragea sérieusement la cour de Savoie, puisqu'il laissa le Piémont avec ses troupes sans aller rendre ses hommages à la duchesse et à son fils, ce qui causa son incarcération à Pignerol vers la fin du moi de décembre 1 649. Il ne fut libéré qu'en mars 1 650 et son retour en France eut lieu au mois d'avril (Gazette, 1 649 pp. 595 ss., 1 650 p. 389; ms. f. fr. 25025, fD1 82r); le ms. Dupuy 835 de la B ibliothèque Nationale de Paris contient aux ff. 80 et 86 la Coppie d" un estai pre­ senté à M.Le Tellier par M. de S. Aunés, pour luyfaire voir ce que Sa Majesté oste audit sieur, depuis sa disgrace ( . . .), ainsi qu'un Mémoire des services rendus au Roy par le sieur de S. Aunés et des charges qu' il a possédées (ff.78 et 84) et une Requeste de M. de S. Aunés, au Roi (ff. 82 et 88). Bailly reviendra sur l'affaire de Saint-Aunez dans les lettres suivantes.

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