La correspondance d'Albert Bailly Volume II Années 1649-1650 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 158 269 Arts 19 de leur parti, et il eut 60. voix. Mais M. Allié20, enemi des Jansenistes, et pensionaire du Pape, l 'emporta de 20 voix, en aiant eu 80. par la faveur des religieux, qui estoient 35. Les Jansenistes s ' y sont opposés. Nouvelle à mettre dans la gazette: vera. (marge gauche, jl r, en haut) Les Jansenistes, comme j 'ay des-ja escrit à Ma­ dame Royale2 1 , nient la grace suffisante, que Jesus Christ soit mort pour tous, et cœtera. Toute la Court abhorre cette doctrine. (marge gauche, )2v, en bas) Il n ' y a plus d' Amie au monde pour moy, et ain­ si je n 'escris plus22. •+passé+; bet et dans le ms.; c+de vous+; dles trois possessifs corrigés sur les démonstratifs; e+?+; f+luy a dit à Dieu+. 1 9 Le ms. f. fr. 22864 de la B ibliothèque Nationale de Paris contient le boruillon d'un ouvrage, resté vraisemblablement inédit, intitulé Eglises de Paris et dû à l'abbé Philippe Drouyn, bi­ bliophile. Au f'58r, ce ms. contient la liste chronologique des curés de Saint-André-des-Arcs (ou des Arts); le personnage dont il est question ici serait donc Antoine de Bréda, "doctor et socius sorbonicus", qui prit possession de cette cure en 1 632 et la garda jusqu'à sa mort, en 1 678. L'information est confirmée par l'ouvrage de J. M. GRES-GAYER, op. cil., pp. 40 et passim; de Bréda fut syndic de la Faculté deThéologie de Paris de 1 64 1 à 1 645; homme de confiance de Ri­ chelieu, représentant d'une tradition gallicane modérée, il ne fut pas toujours favorable au mi­ lieu de Port-Royal. Il s'occupa entre autres de l'affaire concernant la Fréquente Communion d'A. Arnauld, mais surtout de la lutte de la Faculté contre les Jésuites (ibid., pp. 226-27). Tou­ tefois, d'après le témoignage d'un autre ms. (f. fr. 24075) contenant une liste de quarante-quatre curés de paroisses parisiennes vers la fin du XVII" siècle, en 1 665 la cure de Saint-André-des­ Arcs fut attribuée à François Monmignon, qui mourut en 1 678; Antoine de Bréda serait donc mort en 1665 et l 'auteur des Eglises de Paris aurait ignoré l'existence de Monmignon. 2 0 Sur ce personnage, cf. supra, n. 1 8. 21 Cf. lett. 1 39. 22 Bailly se réfère ici au fait qu' il n'a plus reçu de lettres de la duchesse de Savoie depuis le mois d'août.