La correspondance d'Albert Bailly Volume II Années 1649-1650 publiée sous la direction de Gianni Mombello
336 Correspondance d'A. Bailly - 1649- 1650 bon d ' un homme qui avoit esté autresfois si caressé, et si estimé par les Espa gnol s. Que ses amis rejettent sa faute sur Messieurs de Servient, qui font bien voir par la fidelité de leurs services, que leur passion n ' y a point de part, et que M. le P[rince]c T[homasF ne feroit pas tant de bruit s ' il conoissoit bien le fond des uns, et des autres, et le reste. Que je suis mortiffié, Madame, de me voir dans l 'impossibilité de passer les Alpes par ce mauvais temps, car je luy dirois bien d'autres choses, et le comique melé avec le serieux luy en rendroit le discours plus agreable. Au moins, je supplie tres humblement V.A.R. d'avoir pitié de moy dans mon exil8, et de commander à M. de Saint Thomas de m' asseurer d'estre, Madame, de V.A.R. le tres humble, tres obeissant, et tres fidele serviteur, et sujet, D.A.B. a+de Paris+; b et sur est ; cp sur Senateur. 7 Saint-Aunez avait été envoyé au Piémont pour commander l'armée française à la place du prince Thomas de Carignan qui, après la défaite de Naples et la perte de son gouvernement d'Ivrée, se trouvait à Turin. 8 C'est-à-dire pendant son séjour à Chambéry, qui l'éloignait de Paris et de la cour turinoise.
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