La correspondance d'Albert Bailly Volume II Années 1649-1650 publiée sous la direction de Gianni Mombello

376 Correspondance d' A. Bailly - 1649-1650 L ettre 204 A.S.T., Corte, LettereMinistri-Francia, m. 56, fasc. 1 , n. 27/2 Destinataire: Lieu et date: Support: Autres mentions: Madame Madame Royale Turin, 28 juin 1 650 1 bifeuillet (ff. l v, 2v blancs) f02v : Pere Bally, 28 juin 1 650 Je prie Dieu que mon beau chapelet d'aventurines, que je prens la hardiesse d 'offrir, et de donner à V.AR . ait la bonne adventure de vous agreer; / (f02r) et que la demiere stance des vers qui sont dans le pacquet de M. de Senantes! touche si heureusement, et si efficacement nostre Marquis2, qu'elle obtienne son seing, et mon congé3. J ' ay joint, Madame, à mon present quantité d'epingles de Paris4 de toutes sortes, à finque V.A. s'en serve, s ' il luy plaist, pour attacher si bien ce chapelet à sa robbe, qu' il ne se trouve aucune main assés forte pour l ' en arracher. J ' en 1 François de Havart, marquis de Senantes, comte de Ligneville; il était très attaché au duc Gas­ ton d'Orléans, mais plusieurs intrigues de cour l'obligèrent de quitter la France et de se réfugier au Piémont. Il commanda donc un régiment de Lorrains au service du duc de Savoie et il fut nommé capitaine des arquebusiers à cheval par la duchesse Christine, qui le nomma également maître de camp et gouverneur des vallées vaudoises et de Verceil ( 1 668), puis lieutenant géné­ ral. En 1660 il fut nommé chevalier de l 'Ordre de I' Annonciade. Le marquis de Senantes avait épousé Chrétienne-Mauricette de Damas, première dame d'honneur de la duchesse de Savoie (cf. lett. 1 33, n. 8). MANNO, op. cit., t. IX, p. 1 5 et t. XV, p. 23; Dictionnaire de la noblesse, cit., t. X, p. 447. 2 Le marquis de Saint-Thomas. 3 D'après la lettre 206, on apprend que Bailly avait été retenu à Turin pour accomoder une affaire délicate, vraisemblablement liée au marquis de Lullin, soit pour la question avec sa sœur, la comtesse de Masin concernant son mariage possible avec René de Menthon, ou bien pour celle de l'argent attribué à Lullin pour son ambassade (cf. lett. 206, n. 1 ) . 4 Le dictionnaire de Furetière (op. cit. , t . 1 , p. 555) remarque seulement qu'on faisait "grand estat des Espingles d'Angleterre".

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