La correspondance d'Albert Bailly Volume II Années 1649-1650 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Ler1re E-2 447 de Beaufort6. Tous les Peres et amis saluent Y.R. et moy luy demande sa bene­ diction. De Paris, ce 25 . fevrier 1 650. Dom Alex[andre] Rive V.R. est suppliée d'envoyer la cy jointe promptement à Nessy. la première, c'est qu'il s'agisse de Jean Gerson, la deuxième deThomas a Kempis et la troisième de Jean Gersen, abbé de Verceil, vécu au xme siècle. Les traductions françaises furent nombreuses: au xve siècle, une version vit le jour à Toulouse ( 1 488) et Paris ( 1 493), puis au cours de la première moitié du XVIIe siècle on ne compte pas moins de quatre traductions indépendantes. Celle de Michel de Marillac, garde des sceaux sous Louis XIII, parut à Paris en 1 62 1 et eut un énorme succès; vingt ans plus tard, le jésuite Antoine Girard fit paraître une nouvelle version qui eut le même succès, ce qui ne fut pas le cas pour celle d'Ithier Hobier, publiée la même année, ni pour celle de Philippe Chifflé, abbé de Baleme. En 1 654 et 1 656, deux traductions en vers furent élaborées par Desmarets et par P. Corneille (qui publia le premier livre en 1 65 1 ) ; il est évident que l ' allusion ne peut se référer aux traductions en vers. Guy Patin (op. cit., t. 1, p. 1 07) écrit le 1er mars: "Depuis peu de jours comme le prince de Conty prioit quelqu'un de luy envoyer le livre de l'lmiration de Jesus Christ, pour se consoler par sa lecture, le prince de Condé dit en même tems, 'Et moi, je vous prie de m'envoyer l 'imitation de Mr de Beaufort, afin que je me puisse sortir d'ici. comme il fit il y a tantôt deux ans". 6 L'allusion se réfère à l'évasion du duc de Beaufort de la prison de Vincennes, en 1 648, cf. note précédente.

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