La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello

98 B (gazette) Destinataire: Lieu et date: Support: Autres mentions: Madame Royale Paris, 1 7 febvrier 1 65 1 Correspondance d'A. Bailly - 1651 l bifeuillet numéroté de 2 à 3 / De Paris, ce 1 7 de febvrier 1 65 1 . Enfin les Princes sont ici et le Cardinal est au Havre, non plus dans la Citadelle, mais dans la ville2• Son Eminence, aiant eu advis que les deputés partaient de Paris pour porter à M. de Bar l' ordre de mettre les Princes en liberté, signé de la Reyne et de M. le duc d'Orleans, pour avoir la gloire de les delivrer luy seul, se rendit au Havre cinq ou six heures devant les deputés et, s ' estant presenté au guichet de la Citadelle, il luy fut ouvert par de Bar3• Le premier qu' il rencontra fut M. le mareschal de Gramont, qui luy fit d' abord cet incomode compliment: «Il faut avouer, Monsieur, que vous faites toutes choses mal à propos et de fort mauvaise grace»". Le cardinal ne dit pas un mot, mais alla saluer M. le Prince, à qui il fit ce discours: «Monsieur, je viens vous aporter ! ' ordre de vostre delivrance et vous asseurer tout ensemble de mes tres humbles respects». Le Prince luy demanda s ' il avoit effectivement cet ordre. Son Eminence repondit qu' ouy et luy mit en main un billet que la Reyne escrivoit à de Bar, luy commandant de liberer les Princes sans condition4• 2 Les princes furent libérés le 1 3 février. Tous les mémoires et les journaux de l'époque relatent longuement leur libération. Le récit de Bailly est particulièrement précis et détaillé. 3 Le 1 1 février La Vrillière, La Rochefoucauld, Viole, Guitaut et Comminges étaient partis pour Le Havre avec l'ordre de la reine de libérer les princes. Mazarin en fut informé sur le chemin de son exil et décida de se rendre lui-même au Havre pour les libérer. Il arriva le matin du 1 3 février. 4 Ce billet est reproduit par Madame de Motteville (op. cit. , p. 38 1 ).

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