La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Dossier 226 1 6 1 On croioit que les profusions qu' elle m'en a faites ne dureraient qu' autant de temps que j ' aurai s l ' honeur de l ' aprocher et de la voir et que l' eloignement etoufferoit dans vostre coeur la pante qu' on y voioit à me favoriser, à mesure qu' il effacerait, dans vos yeux, l'image de ma presence. Et bien loin de cesser de me rendre heureux, en cessant de me voir, V.A.R., par un miracle dont elle seule est capable, / [i° 2v] a redoublé ses bontés pour moi, depuis mon depart, en sorte que je dois dire que V.A.R., estant l' une des plus parfaites images que Dieu ait sur la terre, vous aimés comme luy à vous produire dans vos bien-faits, en vous cachant à nos yeux. J ' essaierei, Madame, de meriter la continuation de vos graces, sinon par mes services, qui vous sont tout à fait inutiles, au moins en n' aportant aucun obstacle à vos faveurs et estant toute ma vie, comme j ' ay tous-jours esté inviolablement et respectuesement, Madame, deV.A.R., le tres humble, tres obeissant et tres obligé sujet, D. Albert Bailly.

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