La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Dossier 228 1 7 1 Madame, j ' estois si ravi de joye d' entendre vostre panegirique de l a bouche ' du plus eloquent de tous les hommes, et qui neantmoins n ' a pas acoutumé de faire profusion de ses eloges, que les larmes m'en tombaient des yeux et ne repondois à tant de belles choses que par le silence. J'en ai fait le recit à M. l' Ambassadeur et à M. l'Arnoreti. La premiere fois que M. l' Ambassadeur verra M. le Chancelier il en entendra plus que je ne luy en ai dit. Cepandant, Madame, comme je ne sçai pas en quels termes V . A.R. a escrit à la Reyne sur cette matiere et que, peut estre, elle ne s'en souviendra pas elle mesme, aiant fort peu de memoire pour les biens qu' elle fait et pour les offences qu'elle reçoit, je prens la hardiesse de luy dire que, si elle me fait l ' honneur de répondre à cette lettre, elle pourrait, en termes generaux , m' escrire que M. le Chancelier est trop reconoissant et qu' elle n ' a rien fait pour luy temoigner l ' estime qu' elle fait de son merite et de son affection, qu'elle ne soit preste d'en faire d' avantage. Je demande tres humblement pardon à V . A.R. de ma petite liberté et tout ensemble de me croire, plus que ce passioné Chancelier et que tous les hommes du monde, Madame, de V.A.R., tres humble, tres obeissant et tres obligé serviteur et suj et, D. Albert Bailly. De Paris, ce 1 4 avril 1 65 1 . �mot surligné dans le ms bmot surligné ds le ms

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