La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello

250 Correspondance d'A. Bailly - 1 651 DOSSIER 240 A.S.T., Corte, Lettere ministri - Francia, m. 57, fasc. I, dossier 3 1 (gazette) Destinataire: Lieu et date: Support: Autres mentions: Madame Royale Paris, 2 1 juillet 1 65 1 1 bifeuillet numéroté de 1 à 2 f' l r haut: Pere Bally De Paris, ce 2 1 juillet 1 65 1 . Mon enigme est expliquée et, par l'eloignement de Messieurs de Servient, Le Tellier et Lyone, il se veriffie que la Reyne a receu les memoires qu' elle attendoit1 • Messieurs de Servient et Lionne se sont retirés en Dauphiné et Le Tellier dans l' Anjou. On ne s' arretera pas là, il en faudra immoler d' autres2• 1 La reine, qui ne pouvait plus résister aux sollicitations qui arrivaient de toute part, dans la journée du 19 juillet céda aux demandes pressantes et fit éloigner Le Tellier, Servient et Lionne. Pendant la nuit Le Tellier se retira dans sa maison de Chaville; Servient et Lionne quittèrent la cour le lendemain. Cf. Adolphe CHÉRUEL, Histoire de France pendant la minorité. . . , cit. , t. IV, pp. 374-377; Mademoiselle de MONTPENSIER, op. cit. , pp. 1 37- 1 38; Omer TALON, op. cit., pp. 437-438. 2 Gondi, qui s'était rapproché de la cour en vue d'obtenir le cardinalat, était contraire au renvoi de Servient, Lionne et Le Tellier, voulu par Condé, et se trouva dans une situation embarassante lorsqu'il dut prendre publiquement positîon au Parlement pendant la séance du 1 2 juillet. Son discours, publié sous le titre: Avis deMonseigneur le coadjuteurprononcé au Parlement pour l 'eloignement des créatures du cardinal Mazarin le 12 juillet 1651, Paris, Guillemot, 1 65 1 , a été analysé par Delon (op. cit. , pp. 273-28 1 ) qui souligne que Gondi dut «d' une part approuver, en apparence, La politique de Condé pour éviter qu'on lui reproche de défendre Mazarin et ses ministres, et, d' autre part, plus subtilement, se démarquer des exigences du Prince, que Gaston d'Orléans n ' a pas su décrier dans le public».