La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Dossier 243 269 estaient en France et qu' ils pouvaient venir occuper et piller la capitale du Royaume, alors destituée, et d' argent et de defenseursu. La 3. d' avoir fait arrester Messieurs les Princes, sans qu' ils eussent comis aucun crime, et sur tout de les avoir fait enlever du Bois de Vincenes, et transporter au Havre, sans en avoir conferé avec S .A. 14• Enfin, la derniere, d'avoir enlevé l' argent du Royaume et pillé tout le monde. Le Parlement donna aussitost arrest que ces eloges seraient mis dans le panegirique du Cardinal. Et on travaille, presentement, chez M . le Premier President aprés la declaration. Le valet de chambre favori du Cardinal, et qui luy ressemble entierement de visage, a esté arresté prisonier. On luy a trouvé quantité de lettres en chiffre15• •+?+ bMarne sur Marle c+?+ "de sur par e+?+ rdu sur par g+bien+ het sur q imots surlignés dans le ms 13 L'allusion se réfère au voyage que Je roi à fit à Bordeaux au mois de juillet 1 650. Cf. Adolphe CHÉRUEL, Histoire de France pendant la minorité . . . , cit., t. IV, pp. 1 00- 1 23. 14 Sur l 'emprisonnement des princes cf. doss. 220, note 5. 15 Ce valet était nommé Metayer. Dubuisson-Aubenay écrit en effet à la date du 6 août (cit. , t. II, p. 97): «Metayer, valet de chambre ou barbier du cardinal Mazarin, arrêté. Il est aussi chirurgien du Roi et a été arrêté à Louvres en Parisis, par gens à cheval de M. le Prince qui lui ont pris soixante pistoles, ses papiers et lettres, dont aucunes sont en chiffre, et l'ont mené à Chantilly. Il dit qu'il s'en alloit en Flandres pour affaires qu' il y avoit particulières». Une des lettres était adressée à Hocquincourt. La nouvelle fut donnée au Parlement pendant la séance de 7 aôut. Cf. Journal du Parlement, cit. , p. 45.