La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Dossier 252 325 Cette Magesté portugaise promet, maintenant, deux cent mille escus par an, aux Catalans. / [f' 2v] M. La Motte Haudancour part pour Barcelone et promet de faire lever le siege. On luy a donné m/40 livres25• M. le president de Marca26, maintenant evesque de Coserans, et ci devant visitador general en Catalogne pour le Roy, me dit, ces jours passés, qu'avec un petit secours on feroit lever le siege aux Espagnols devant Barcelone. •ceprince sur il betoit sur +?+ cet sur +?+ aux Espagnols, mais aussi les battre plusieurs fois, notamment à Badajoz, à Montijo, à Montesclaros. En outre il obtint de très grands avantages au Brésil et enleva totalement ce pays aux Hollandais ( 1654). À l'intérieur il dut réprimer deux conspirations, l'une fomentée par Matas, archevêque de Braga ( 1 64 1 ) et l'autre qui avait pour but de l'assassiner ( 1 647). Il fut surnommé le «Fortuné» parce qu'on pensait que le succès de ses entreprises était dû plus à la chance qu' à sa capacité politique. Jean IV avait beaucoup de talent pour les arts et fut l'un des musiciens les plus habiles de son temps. À sa mort son fils Alphonse VI lui succéda sous la régence de Louise-Françoise de Guzman. 25 En 1 640 les Catalans s'étaient révoltés contre l'Espagne qui violait leurs privilèges et avaient imploré l' aide de la France qui intervint en leur secours et prit possession de la l?rovince. La domination française en Catalogne se maintintjusqu'à l'époque de la Fronde. A cause des troubles intérieurs les envois de secours de la part des français devinrent insuffisants et les Espagnols prirent le dessus et mirent le siège à Barcelone en août 1 65 1 . Accablée par la peste, Barcelone tomba aux mains des Espagnols en 1 652. Cf. Ferran SOLDEVILA, Historia de Catalunya, Barcelona, Editorial Alpha, 1 962, 8 vol., t. III, pp. 1 052- 1 053. 26 Pierre de Marca ( 1594- 1 662). Originaire du Béarn, éduqué par lesjésuites, il fut d'abord magistrat. En 1 622 il fut président au Parlement de Pau et, en 1 639, conseiller d' É tat. Le Tellier le chargea d' administrer la Catalogne comme visiteur général et intendant ( 1644- 1 65 1 ). Il entra dans les ordres à la mort de sa femme et fut nommé évêque de Couserans à la fin de 1 642 mais il ne fut sacré qu'à la fin de 1 648. De 1652 à 1 662 il fut archevêque de Toulouse. En 1 658 il fut nommé ministre d' État et il fut l'un des plénipotentiaires désignés pour fixer les frontières entre France et Espagne après la paix des Pyrénées. Cf. François GAQUÈRE, Pierre de Marca 1594-1662, sa vie, ses œuvres, son gallicanisme, Paris, Lethielleux, 1 932. L'auteur confirme qu'entre Marca et Bailly existait une ancienne amitié: lors du procès que Marca dut subir pour entrer en réligion «des prélats et des magistrats répondirent de sa vie intègre, de ses mœurs et de sa doctrine irréprochable. Nous remarquerons parmi ses témoins ( . . .) le barnabite Albert Bally» (p. 232).
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