La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello
if)'tfssier 214 45 Les mediocres frondeurs sont les partisans des Princes et les petits portent les interests du Roy15 ou, pour mieux dire, de Son Eminence. (;)n croit pourtant que le Cardinal, tost ou tard, liberera les prisoniers, pour }es obliger par cette faveur à le proteger contre ses enemis. Par ce raisonement, Madame, V.A.R. voit que l ' opinion du Premier President16 à demander la liberté des Princes au lieu de leur traduction ou changement de prison 1 7, fût un advis que luy inspira l' ange tutelaire de la Bordeaux cf. Eckart BIRNSTIEL, Die Fronde in Bordeaux, 1648-1 653. Schhriften zur fi]uropiiischen Sozial und Verfassungsgeschichte, vol. 3, Francfort-Berne-New York, l9.85; Helmut KÔTTING, Die Ormée ( 1651 - 1653). Gestaltende Kriifte und ?ersonenverbindungen der Bordelaiser Fronde, Münster, Aschendorff (Schriftenreihe : der Vereiningung zur Erforschung der Neueren Geschichte, 1 4) , 1 98 3 , Fabrice OSMOND, La Fée Gorgone. Contribution à l 'histoire de l 'Ormée de Bordeaux, 1 651- 1.653, Bordeaux, Aldo Manunzio, 1 9 82; Salomon A. WESTRICH, The Ormée of Bordeaux: A revolution during the Fronde, Baltimore, John Hopkins University Press, 1972; Hélène SARRAZIN, La Fronde en Gironde: l 'Ormée, un mouvement révolution naire 1 648-1684, Bordeaux, Les dos siers d' Aquitaine (collection "Mémoires de France"), 1 996. 1� Louis XJV ( 1 638- 1 7 1 5). Nous ne citons qu'une biographie exhaustive, qui contient une bibliographie complète sur Je Roi Soleil : François BLUCHE, Louis XIV, Paris, Fayard, 1986. 16 Mathieu Molé ( 1 5 84-1 656). Magistrat et homme politique, il fut conseiller au Parlement de Paris en 1606, président aux requêtes en 1 6 1 0, procureur général en 1 6 14. Il devint en 1 64 1 premier président. Au milieu des intrigues et des désordres de la Fronde il fut estimé pour avoir soutenu fermement les privileges des parlementaires, sans toutefois accepter aucune atteinte à l'autorité royale. C'est grâce à lui que la paix de Rueil, qui marqua la fin de la première Fronde, fut signée en 1 649. Le 3 avril 1 65 1 la reine le nomma garde des sceaux, lui reprit les sceaux le 1 3 du même mois et enfin le 9 septembre le rétablit dans sa fonction, qu'il gardajusqu' à sa mort. Il a laissé d'importants Mémoires (éd. Champollion Figeac, Paris, Jules Renouard et C.ie , «Société de l'Histoire de France», 1 855- 1 857, 4 vol.). Cf. Pierre de Guibours, dit le pèreANSELME, Histoire généalogique et chronologique de ,la Maison Royale de France et des Grands Officiers de la Couronne et de la Maison du Roy, Paris, Charles Osmont, 1 7 1 2, 9 vol., t. I, pp. 476-477; Amable de BARANTE, Le Parlement et la Fronde. La vie de Mathieu Molé, Paris, Didier, 1 859. 17 En effet le 30 décembre Molé avait demandé clairement la liberté des princes. Bailly avait rapporté son discours, au style direct, dans la lettre qu' il écrivit à Madame Royale le 30 décembre 1650: «Il ne faut point parler \dans les/ remontrances de leur traduction, qui seroit une espece d'amende honorable, de les faire pourmener par toute la France mais qu'il falloit toucher au point, et parler de leur liberté». Cf. La correspondance d'Albert Bailly, cit., vol. Il, lettre 2 1 3 du 30 décembre, f' 7r.
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