La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Dassier 214 49 e s.c rire ici, à des persanes de condition, de voir tous mes amis qui sont ded J.a1 Court et de leur dire qu'ils n'eussent plus de confiance en moi, parce que j ' estois entierement disgratié de V.A.R et abhorré de tous vos ministres. Madame, la persecution est un peu trop grande et M. l' Amoreti29, qui en est informé, me dit dans ma petite chambre comme il est vray que ces mauvais . offices prejudicieroient beaucoup au service de V.A.30• L'exemple de Mademoiselle de Morette3', de M. Sansoz32 et de tant d' autres, • "J 'Thonon un monastère des Minimes avec une dotation de 250 florins chacun, outre 1 OO livres tournois pour l'entretien des bâtiments et autres dépenses, et en 1 637 il fit construire un hospice civil et militaire destiné à être confié aux Minimes. Cf. Louis Étienne PICCARD, Histoire de Thonon et du Chablais, dès les temps les plus reculés jusqu 'à la Révolution f rançaise, Annecy, Bourdet, Niérat et successeurs, 1 882, pp. 320-322; É loi Amédée de FORAS, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, Grenoble, Allier père et fils, 1 863- 1 938, 6 vol., t. III, pp. 78-79. 19 Gian Battista Amoretti (?- 1 687). Grand aumônier de la duchesse de Savoie, chapelain et conseiller du duc Charles-Emmanuel entre 1 650 et 1660, il fut chargé de plusieurs missions diplomatiques en France. Cf. Dizionario Biografico degli ltaliani, cit., t. III, pp. 1 0- 1 1 . Les lettres qu'il adressait à la cour de Turin sont conservées à !'AST, Corte, Lettere Ministri­ Francia, liasse 56. 30 Bailly se réfère à la situation difficile qu'il dut affronter suite à son séjour au Piémont en 1650, lors duquel il eut des contrastes avec plusieurs personnages de la cour. Il s'était heurté avec le prieur Gillette de la Sainte-Maison de Thonon (cf. doss. 226, note 1 ), avec le marquis de Saint-Thomas et avec le marquis de Lullin. ,Des hypothèses sur les causes qui pourraient avoir déclenché une polémique avec ce dernier peuvent être avancées grâce à la lecture de la correspondance de 1650. Le pretexte le plus futile serait que Bailly utilisa l'appellatif «Grosse Cateau» pour désigner Catherine Rossillon (doss. 2 16, note 4), avec qui le marquis de Lullin avait eu une aventure galante. Une autre raison pourrait être retrouvée dans la tentative que Bailly fit pour faire reconcilier le marquis de Lullin avec sa sœur (ils s'étaient brouillés à cause du mariage prétendu de celle-ci avec René de Menthon). En plus Lullin n 'était pas satisfait de la somme reçue pour son voyage à Vienne où il avait traité la question de l ' investiture du Montferrat et que Bailly lui avait fait obtenir. Cf. La correspondance d'Albert Bailly, cit., vol. Il, lettre 206, note 1 . 3 1 Caterina Moretta, fille d e Lorenzo Moretta d e Pancalieri. Cf. Antonio MANNO, Il patriziato subalpino, Firenze, Civelli, 1 895- 1 896, 2 vol. imprimés et 29 ms., t. XVIII, p. 425. 3 2 Jean-Claude Sansoz, secrétaire ordinaire de la Grande Chancellerie de Savoie en 1 641 et secrétaire d' É tat pour les affaires intérieures en 1 65 1 . Il joua un rôle important dans la vie culturelle du Piémont. Cf. Antonio MANNO, op. cit., t. XXVI, p. 1 68; Claudio ROSSO, Una burocrazia diAntico Regime: i segretari di stato dei duchi di Savoia, I - (1559-1637), Torino, Deputazione Subalpina di Storia Patria, 1992, p. 365.

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