La correspondance d'Albert Bailly Volume III Année 1651 publiée sous la direction de Gianni Mombello
65 Bile est, je dis Mademoiselle, entierement à M. le Cardinal et ne cesse de crier contre les frondeurs. \T,.A.R. sçaura bien que l'Epousée39 est tres mal par tout et particulierement avec Madame la duchesse d'Orleans40 et Mademoiselle, qu'elle ne voit point. iAfnsi je ne suis pas le seul disgratié et privé de l'honeur de ses bones graces. , [f" 4v] On ne sçait quel jugement on doit porter des affaires. Tout presentement le 'Viicomte dont j ' escrivis le nom à V.A.R. par l ' ordinaire passé41 vient de m'asseurer que la fronde est tous-jours puissante et que le Parlement de �aris en a des-j a corne gagné quatre, à sçavoir les Parlements de Rouen, de pijon, de Tolose, et de Bordeaux42, et que Madame la duchesse d'Orleans, qui resiste fort à la sortie du Roy, est tous-jours pour la liberté des Princes. V.AR . en sçait le motif. 3!! Marie de Bourbon-Soisson, princesse de Savoie-Carignan ( 1 606- 1 692). Elle épousa en ll625 Thomas de Savoie-Carignan. À cause de son caractère dispotique elle fut souvent en çontraste avec la duchesse de Savoie, se belle sœur. Cf. Gédéon TALLEMANT, op. cit. , t. � •. p. 549. �Q Marguerite de Lorraine ( 1 6 1 3- 1 672 ) , sœur cadette de Charles de Lorraine et tleuxième femme de Gaston d' Orléans, qui l'épousa en secret en 1 632. Cf. DN, cit., t XII, p. 398. u Il pourrait s'agir du comte de Brienne, de qui Bailly obtenait souvent des renseignements sur la situation politique et dont il est question dans le courrier précédent. Un service régulier d'envoi et de réception du courrier avait été institué entre Paris et les principales villes françaises et étrangères. Les départs et les arrivées avaient lieu à des i.ours établis, une ou deux fois par semaine (courrier ordinaire). En particulier, le courrier destiné à Turin partait chaque vendredi, avec l'ordinaire de Rome. À Lyon, les lettres �taient confiées à un agent des ducs de S avoie, chargé de les faire parvenir à Turin. Le délai de trasmission du courrierentre Paris et Turin était d'environ une semaine. Cf. Alexis BELLOC, Les postes françaises. Recherches historiques sur leur ori l) ine, leur 'd:b.ieloppement, leur législation, Paris, Firmin-Didot, 1 886; Eugène VAILLE, Histoire générale des postesfrançaises, Paris, P.U.F., 1 947-1 955, 7 vols, t. III, De la Réfo rme de LouisXIIIà la nomination de Louvois à la Surintendance générale des Postes, 1630-1668, 1 950. 2 Les autres parlements étaient établis dans les villes de Toulouse, Aix, Rouen, Pau, Bordeaux, Dijon, Metz et Grenoble.
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